[phpBB Debug] PHP Notice: in file /includes/functions_content.php on line 678: preg_replace(): The /e modifier is no longer supported, use preg_replace_callback instead
[phpBB Debug] PHP Notice: in file /includes/functions_content.php on line 678: preg_replace(): The /e modifier is no longer supported, use preg_replace_callback instead
[phpBB Debug] PHP Notice: in file /includes/functions_content.php on line 678: preg_replace(): The /e modifier is no longer supported, use preg_replace_callback instead
Afficher le sujet - [Pachad] Le Dernier Chemin... [PV Les rescapés de Gehinnom] • Vegas-Elevation.

Vegas-Elevation

Gehinnom - Sins & Pleasure

[Pachad] Le Dernier Chemin... [PV Les rescapés de Gehinnom]

Archives des textes accessibles aux invités pour présenter le jeu.

Fragile… L’espoir qui l’animait était aussi fragile qu’un vase en cristal et se brisait lorsque, atteignant l’endroit où elle pensait trouver quelqu’un, où elle était certaine d’avoir vu une silhouette se tenir encore quelques instants plus tôt, elle ne trouva rien ni personne. Tournant sur elle-même, levant les yeux au ciel, elle aurait pu hurler, verser des larmes face au mépris du destin. Comment son existence avait-elle pu basculer à ce point en si peu de temps ? Pourquoi ? Pour qui ?! Comme toujours lorsqu’elle se sentait gagnée par le désespoir ou l’incertitude, Eulalie ravalait son amertume, ses désillusions et inspirait profondément. Elle crevait de trouille, elle était épuisée et souffrait mais ce n’était pas une raison pour s’apitoyer sur son sort et geindre. S’il y avait bien une leçon qu’elle avait retenue, c’était qu’il ne fallait rien attendre des autres, que si on ne fondait aucun espoir en eux, on ne pouvait être blessée ou déçue. Et puisqu’il ne semblait pas être écrit qu’elle trouve les autres personnes tombées dans cet endroit, elle se décidait à ne plus les chercher, à avancer et se débrouiller seule.

Déchirant un morceau de sa robe, elle s’en formait un masque qu’elle plaçait sur son nez et sa bouche pour filtrer l’air qu’elle inspirait et éviter la suffocation à chaque bouffée. Le comble serait de quitter cet endroit avec un cancer des poumons pour intoxication au dioxyde de carbone. Une douleur lancinant irradiait son épaule droite. L’os avait regagné sa place mais le muscle avait souffert et ne manquait pas de le lui rappeler, tout comme ceux des épaules où les serres de la créature s’étaient allègrement enfoncés. Elle n’était pas plus résistante qu’une autre physiquement seulement elle savait choisir ses priorités et en occurrence, ce n’était pas de panser ses plaies ni même de s’en plaindre. Les forces qu’elle avait, elle préférait les placer ailleurs, dans plus utiles. Rationnelle, elle évaluait ses chances d’escalader la paroi la plus proche pour avoir une meilleure vue d’ensemble. Nulles ou presque. Cela ne valait pas le coup de se rompre le cou, d’autant que certaines côtes étaient déjà, sinon cassées, fêlées. Un instant, elle songeait à crier : « Est-ce que quelqu’un m’entend ?! » mais elle était bien trop orgueilleuse pour cela et avait toujours trouvé terriblement débile les cruches qui demandaient s’il y avait quelqu’un dans les films d’horreur, attirant forcément la poisse sur elles.

Pas à pas, mètre par mètre, elle progressait lentement mais sûrement vers… quelque part, quoi que ce soit. Elle serait passée à côté d’elle sans la voir, la prenant pour un cadavre comme tant d’autres qui jonchaient le sol et son chemin, quand elle vit remuer sa main. S’arrêtant pour l’observer, voulant être sûr qu’il ne s’agissait pas seulement du fruit de son imagination, Eulalie attendait que ses doigts remuent à nouveau avant de s’approcher de la femme qui gisait en partie sur un autre corps et sur la rocaille. Demander si elle allait bien lui semblait absurde, aussi s’en abstenait-elle, se contentant de s’agenouiller et de vérifier le pouls de l’autre femme.

- "Elle est morte… Prenez appui sur moi !"

Eulalie contournait la jeune femme de manière à passer son bras gauche sous les aisselles de celle-ci et l’aidait à se redresser tant bien que mal. Elle ne semblait pas mortellement blessée mais on aurait juré que toute force l’avait déjà abandonné. Est-ce qu’elle souffrait d’une plaie interne ou quelque chose du style ? La jeune femme fronça les sourcils tout en l’entraînant vers le semblant de piste qu’elle suivait et l’installa contre une paroi en soupirant. Jouer les sauveteurs quand on avait déjà bien du mal à s’en sortir seule, ce n’était pas la meilleure idée du siècle mais elle pouvait difficilement abandonner quelqu’un de vivant à son sort.

- "Vous sentez-vous la force d’avancer ?... Je ne tiens pas à servir de nourriture à ces volatiles."

Elle levait les yeux un instant au ciel, suivant les mouvements circulaires des créatures juste au-dessus d’eux, dégoûtée de les voir se disputer ce qu’il restait d’un buste, en arracher des lambeaux de chaires de leurs becs ou de leurs serres. Reportant son attention sur la jeune femme, elle lui demandait, curieuse :

- "Êtes-vous Asmodée ? Quelqu’un a crié ce prénom un peu plus tôt je crois."
Image
Avatar de l’utilisateur
Eulalie Tannen
 
Messages: 4735
Partenaires honorés: 2

* Mmmmm... Bon sang mais foutez-moi la paix... *

Comme souvent face à une trop forte douleur physique ou mentale à gérer, Evaline se laissait partir et son âme allait lui chercher des moments intenses et beaux qu'elle comptait sur les doigts d'une main. Pourquoi sentait-elle son corps se faire traîner ainsi ? Une voix venait même perturber sa solitude entre mort et rêverie.
La Lilim avait eu maintes fois l'habitude de laisser son esprit divaguer quand les choses tournaient au supplice pour elle. Jamais la mort n'était venue lui rendre l'ultime service qu'elle avait attendu des centaines de fois alors elle faisait sans elle.

Le corps plaqué et à présent immobile contre une paroi brûlante, Evaline revînt très brusquement à elle en entendant le nom de son Seirim. Sans crier gare et d'un geste violent, précis et sec, elle leva sa main gauche, attrapa le cou de la jeune humaine et se redressa en un soubresaut.
Elle la plaqua à son tour contre la paroi et se pencha vers elle. Tout le poids de son corps appuyait sur la poitrine de la belle humaine. Une haine sans nom dansait dans les yeux de la Lilim devenus très noirs et s'assombrissant encore au fur et à mesure qu'elle exerçait une pression sur Eulalie.

" Qui es-tu petite garce ? Laisse Asmodée où il est ou tu verras ce dont je suis capable... Cette terre brûlante te paraitra un pur paradis si tu oses encore prononcer son nom"


Désignant de la main droite un corps en lambeau légèrement plus loin :

" Tu vois, elle n'était pas morte non plus quand je l'ai croisé. Mais cette femme ne voulait pas profiter de ce moment d'intimité entre elle et moi, étrange non ?... J'ai du abuser sur la fin pour la convaincre"

Un rire cristallin sortit de sa gorge. Sa main gauche, toujours placée sur le cou d'Eulalie elle poursuivit :

" Ne t'en fais pas, je ne vais pas te tuer... J'ai savouré le corps de cette femme mais je ne suis pas un monstre."

Tout son corps sembla s'apaiser et se détendre d'un coup tandis que de petits rires émanaient toujours de ses lèvres pulpeuses. Elle passa sa main dans ses cheveux et desserra l'emprise qu'elle avait sur Eulalie avant de poursuivre :

" Une humaine comme toi ne survivra pas longtemps seule dans ce lieu. Mais une Lilim comme moi se trouvera vite sans force sans une humaine dans ton genre à ses côtés. Allez viens ma douce, avançons et tentons de trouver Asmodée, je sais qu'il est là et qu'il me ressent."


Elle commença à avancer sans même se soucier de savoir si l'humaine la suivait ou non. Il fallait être fou pour ne pas vouloir s'entourer davantage en tant qu'humain et Evaline comptait bien retrouver son Seirim et lui offrir cette pucelle s'il se trouvait sans force. En oubliant les politesses d'usage, Evaline s'arrêta net et se retourna en souriant vers Eulalie :

"Hum... Au fait... Moi c'est Evaline, bienvenue en Enfer."
Image
Avatar de l’utilisateur
Evaline Gyna
Lilim - 101 ans
Clan des Asmodéens
 
Messages: 1988
Partenaires honorés: 2

« Te biles pas pour moi, un saut carpé et je suis sur pieds » Longtemps ce fut mon crédo, mais aujourd’hui. D’abord Gehinnom et aucune chance de revenir, dire que je croyais que j’allais enfin trouver cette foutue cité d’or. Non pas Eldorado mais Païtiti, enfin avec un peu de chance, c’était deux noms pour une même et puis qu’est-ce qui aurait empêché l’homme d’or de vivre à Païtiti ? Et puis très honnêtement, cela ne faisait aucune différence ici au fond de son trou, il fallait encore sortir de cet endroit. A condition dans un premier temps d’y survivre, et si cacher mes douleurs aux côtes surement fêlées voir cassées se voulait un début compromettant pour survivre, je préférais cela à voir un Nephilim usé son orgone pour ça. Ils n’avaient jamais eu vraiment bonne opinion dans la tête des humains, mais j’avais eu une maitresse plutôt sympathique en y repensant bien et je suppose que cela avait tendance à changer mon jugement. Et puis nous semblions tous dans une galère similaire ? Si la Lilim en face de moi feignait d’être un rien rassurée, j’avais l’intime conviction qu’elle était aussi perdue que moi. Puisqu’elle ne semblait pas hostile, autant basée la relation sur un rien de sympathie et de gentillesse, c’était plutôt dans ma nature, alors autant faire en sorte que ça continue. Et puis elle était honnête, elle aurait pu me mentir et feindre de savoir quoi que ce soit sur cet endroit, mais visiblement elle était aussi paumée que moi. Rassurant...enfin pas tant que ça, je ne m’étais pas équipé pour une rando en enfer. Et puis je n’avais jamais été un grand adepte de spéléologie.

Je dois bien l’avouer, si je fais un rien confiance en la demoiselle, j’ai malgré tout une légère hésitation à la laisser me toucher, mais est-ce que j’ai véritablement le choix finalement ? Je la regarde prendre ma main, tâchant de ne pas trop paraître la suspecter quand à ses intentions, et si dans un premier temps à la douleur qui me violente la main j’ai le sentiment que j’ai eu tort de lui faire confiance, je constate que mon doigt est de retour dans la bonne position. Je lui adresse un petit sourire et un « merci » du bout des lèvres comme elle m’explique qu’il faudrait dans l’idéal de la chose faire une attèle :


- Non ça va aller t’en fais pas, j’ai connu pire.

Il suffisait de penser deux secondes à mes côtes, mais ça, elle n’avait aucun besoin de le savoir pas vrai ? Ne pas s’aventurer dans ce monde hostile disait-elle ? Comme si on avait encore le choix, le pire serait de s’arrêter et attendre que ça nous tombe dessus...Ca...Qu’est-ce que ce petit mot pouvait bien désigner, quel genre de dangers pouvait-on croiser dans ce genre d’endroits ? Qu’est-ce qui pouvait survivre ici-bas et se vouloir assez dangereux pour les visiteurs ? Difficile de vraiment savoir, mais elle avait raison de parler d’hostiles parce que je doutais que ces créatures ne veulent notre bien et apparemment c’était aussi l’idée de la femme qui venait de nous rejoindre. Très facile de l’identifier comme une Nephilim, de la fierté à en revendre, beaucoup d’assurance dans ses mots, et cette façon de sous-entendre que nous étions des proies mais pas elle. Quand à ce Harahel, ce n’était pas la première fois que j’en entendais parler, mais impossible de me rappeler pourquoi et qui m’en avait parlé, de toutes façons je n’avais pas parlé avec beaucoup de monde. Quoi qu’il en soit, il semblait que ce soit l’homme indispensable pour sortir d’ici et il ne sortirait pas sans une autre, en admettant qu’elle soit encore en vie. Je n’en revenais pas d’avoir pensé ainsi, j’étais optimiste normalement, pas du genre à penser qu’une personne pouvait être morte.

J’allais reprendre la phrase en suspend de la nouvelle arrivante quand un homme le fit pour moi. Pas besoin d’être devin pour savoir que c’était encore un Nephilim. Décidément, j’étais sacrément bien entouré, enfin l’un semblait s’inquiéter plutôt d’une femme, l’autre semblait inquiète de sortir quand à Lyra, elle était paumée. Bien c’était parfait nous pouvions donc mettre ce paquet de proies en marche. J’avoue que si je comprenais chaque mot indépendamment dans ce que disait le Lilioth, même sa phrase avait un sens, mais au final ça ne voulait rien dire. Je connaissais les fruits de saison d’accord, mais les créatures de saison ? Une nouveauté de Gehinnom sans aucun doute. Mais voilà aussi que j’apprenais que si j’étais...si nous étions là, c’était parce qu’il avait été invoqué au printemps alors qu’il vit en automne. Bon soit, mais pourquoi nous et pas celui qui l’a invoqué ? Je ne pus me retenir de demander, au diable la politesse et le respect des hiérarchies :


- Et alors parce qu’il a été invoqué le mauvais jour il nous fait une crise ? Pourquoi envoyer tout le monde ici ? Je veux dire Lyra a l’air complètement paumée, moi je sais même pas ce que je fous-là, pourquoi il a pas plutôt envoyé celui qui l’a invoqué que d’emmerder tout le monde et surtout ceux qui ne savaient même pas que ça existait ?

Oui ça manquait un peu de tact et les nerfs étaient légèrement vifs. Ca me passait sans doute rapidement, mais payer les pots cassés des autres, je n’avais jamais vraiment aimé ça. J’assumais mes conneries et mes erreurs, ce n’était pas pour en plus assumer celles des autres, encore plus quand ces autres m’étaient inconnus.

Une direction tomba, en direction du bruit évidemment. Ca aurait aussi bien pu être une de ces créatures, mais le grand modèle qui avait fais ce bruit. Mais bon, apparemment les mots du Lilioth avaient force d’ordre. Ce n’était pas vraiment le moment de jouer la grande gueule, d’autant que Lyra ne semblait pas à son aise. *Allez Rayden reprends-toi.* Tandis que les deux...tourtereaux ? Restaient en retrait quelques instants, Lyra et moi fîmes quelques pas, pas de quoi laisser une vraie distance entre nous, juste de quoi leur laisser le minimum d’intimité qu’il semblait désirer pour parler. Tout en les attendant, je regardais Lyra, lui offrant un sourire rassurant et un clin d’oeil amical :


- T’inquiètes pas, on sortira d’ici vivant, je te le promets.

Ca vaudrait ce que ça vaudrait pour la demoiselle et ça n’était surement pas une promesse à prendre au mot même si je ferais tout pour qu’elle devienne réalité. Et je gardais sur mon visage ce sourire rassurant, faute d’avoir la force d’un Nephilim où le savoir de certains, j’avais au moins ma bonne humeur et mon naturel, chacun se battait avec ses propres armes non ? Je feignais toujours de ne rien avoir aux côtes, avec un certain succès même si chaque pas me faisait souffrir, et puis il faudrait finir par s’arrêter pour s’organiser non ? J’avais des doutes, j’en avais même beaucoup, et je me sentais un peu comme Dante découvrant l’enfer. Quelques lignes de ce qu’il avait écris me revinrent à la mémoire.

Per me si va ne la città dolente, Par moi on va dans la cité dolente,
per me si va ne l’etterno dolore, par moi on va dans l’éternelle douleur,
per me si va tra la perduta gente. par moi on va parmi la gent perdue.
Giustizia mosse il mio alto fattore; Justice a mû mon sublime artisan,
fecemi la divina podestate, puissance divine m’a faite,
la somma sapïenza e’l primo amore. et la haute sagesse et le premier amour.
Dinanzi a me non fuor cose create Avant moi rien n’a jamais été créé
se non etterne, e io etterno duro. qui ne soit éternel, et moi je dure éternellement.

Le malheur fut d’entendre glisser à travers mes lèvres la dernière ligne que Dante voyait apparaître au-dessus de la porte des enfers :

- Lasciate ogne speranza, voi ch’intrate. (Vous qui entrez, laissez toute espérance.)

Je ne savais pas si quelqu’un avait entendu, peut-être valait-il mieux que non, c’était un coup à saper un moral.



[Citation du texte original « La Divine Comédie :L’enfer » (Chant III) de Dante Alighieri]
Image
Avatar de l’utilisateur
Rayden Henderson
 
Messages: 398
Partenaires honorés: 4

Ils vont finir par me faire tuer ces cons, je savais bien que ce temple portais la poisse, entre les expériences de chimie amusante de la bande de gouines et l’autre fou qui invoque n’importe quoi, n’importe comment. Un bref moment, avant qu’Iah Hel n’ouvre la bouche j’ai presque cru que l’on allait s’en sortir.
Et pourquoi elle me dévisage comme cela l’autre furie, c’est à moi de faire la gueule, merde.


- Y'a du chocolat?

- Je pense, mais il vaut mieux réserver notre rare nourriture pour les humains.

- Et sinon, votre plan est terminé où vous avez une nouvelle invocation à la con à sortir de votre chapeau ?

- Et comment vous avez fait pour tomber dans votre propre piège ?

- Comme, vous ne m’avez pas encore arraché la tête, vous devez être autant dans les ennuis que les autres aussi je vais vous donner un conseil en souvenir du bon vieux temps :

Oubliez le Poker, totalement. Je ne sais pas comment vous avez fait pour survivre, mais vous seriez capable d’y perdre votre immortalité. Ce jeux est basé sur un concept qui vous est totalement inconnu : le Bluff

Des balles custodes, n’importe quoi, une custode rend l’orgone qu’elle à accumulé, cétait le bluff le plus R.I.D.I.C.U.L.E et en plus vous avez gobé l’hameçon, le fil et la canne à pêche. Alors pouce, ceux qui peuvent faire la gueule, c’est les idiots qui ne font pas partit de votre plan, d’invocation à la N…..


Bon infusé une balle explosive, celle qui viens juste après celle qui limite la magie, afin de faire des dommages magiques, je dis pas. Mais ce n’est pas des Custodes, il faut être exact sur les termes. Je ne me suis jamais soigné en me tirant une balle dans le pied.

Vous pouvez toujours jouer avec des blocs de lave ? Car cela me serait utile pour transformer les morceaux de votre rivale en chose utile. En plus un autre en l’air, mais s’en l’envoyer au dessus de nos têtes, pour servir de signal de détresse.

La plupart des animaux doivent être adapté à cette purée, et les cadavres frais doivent les occuper. Par contre les vivants, pourraient plus facilement nous retrouver.

* Voldi commence à chercher dans ses poches et finit par retrouver dans une de ces poches un vieux pot de crème très mince. Il y trainait visiblement depuis une éternité, un peu comme les préservatifs dans les portefeuilles des puceaux. *

J’hésite à l’utiliser mais cela lui permettrais de mieux se porter. Par contre elle va dormir une journée au minimum….. Il vaut peut être mieux attendre la famille.

* Ensuite Voldi commence à fouiller ses poches, inspectant au passage ses holsters, ses chargeurs, sa veste. *

Il me reste quoi de mon matériel « survivre chez les dingues du temple qui allait certainement essayer un rituel à la con pour tous nous faire mourir ».
- Une poignée de custodes, par chance je n’y ai pas touché.
- Une poignée de balles, je vais toujours au temple bien armé, mais j'en ai utilisé pas mal, je serais donc rapidement à cours.
- Une épée, et je ne sais pas si elle est normale où non, pour aller vers l’empereur de Pashad il faut au moins avoir une voleuse d’âme mais comme les prêtresses sont des incapables.
- Des futures custodes (le sang rependu par Amy, c'était la Liloth la plus puissante, les custodes le seront autant.)
-Mon chapeau (casserole en cuivre prise dans la cuisine), pour faire des custodes, mais Harahel est il me semble capable de le faire en claquant des doigts.
- Mon pyjama en tissu impérissable du temps, sous mes vêtements. (Je devrais dire merci.)
- Un collier en argent avec des espèces de petites capsules accrochés autours.
(elles contiennent quelques gouttes de sang quelqu'une: Caym, Lilith, les autres sont vides, je mettrais quelques gouttes d'Amy et Songes même si cela risque d'être un mélange)
- Dague rituelle en argent
- 2 carnets et un crayon de bois.
-2 Cigares et un briquet
-Flasque de whisky


Merci, sans toi j’aurais été écartelé par les caisses. En parlant de cela, je vous laisse 5 minutes.

* Voldi commence à remettre en ordre les palettes de nourriture, essayant de récupérer un maximum de nourritures des sacs éventrés. Organisant les tas et en commençant à prendre des notes au fur et à mesure afin de faire un bilan des stocks disponibles.
Etrangement, alors que Voldi commence à tourner autour des caisses, son humeur semble s’améliorer. *
Et merci quand même pour le plan à la con, depuis le temps que je voulais visiter la Kabale,
C’est l’occasion à force de retarder, faire autre chose, mettre au landemain, je ne l’aurait jamais fait. Bon, mon choix pour des vacances ne se serait pas forcément posé sur ce royaume ci en particulier…. Les gouts et les couleurs, vous savez, difficile de faire plaisir à tout le monde.

Bordel quelle conne, on la perd à la chasse alors qu’elle avait tout fait pour mourir et je la retrouve au temple, où elle à tout fait pour y passer de nouveau. Elle doit être dépressive. Une Lilioth dépressive, m…..
Image
Avatar de l’utilisateur
Voldi Idaho
 
Messages: 156
Partenaires honorés: 1

--Et donc, nous allons la chercher.

-Je n'en attendais pas moins de toi, Harahel.

Je souris d'un air tranquille. La proximité d'Harahel m'évitait de devoir le chercher. Je venais d'avoir une chance du tonnerre. Sa main sur mon épaule me donna soudain l'envie de me blottir contre lui, dissimuler mon visage dans son cou et ne plus bouger, le temps que tout cela passe. Je me giflais mentalement: je venais de perdre le droit d'être faible. Parce que j'avais défié l'Empereur nous étions tous ici. Je soupirais, le regard perdu dans le vague. Les paroles du Lilioth ricochèrent sur moi mais je ne pouvais que lui en être reconnaissante. Oui, l'Empereur avait décidé de se venger mais j'aurais pu... C'était inutile, surtout avec l'Humain qui venait de faire acte de présence d'une manière fort... délicate. Posant ma main sur celle d'Harahel, je levais les yeux vers le jeune homme. Je ne l'avais vu qu'une fois, avec Eileen. Mon regard vola un instant vers Harahel: comment allait il supporter la perte, même provisoire, d'une autre de "ses femmes"? Mon attention revint s'accrocher à Rayden.

-Il en a décidé ainsi pour nous punir. Que nous ne soyons pas responsables ou pas, c'est une injure. Un peu comme si tu nous envoyais nous faire voir et que notre vengeance se répercutait sur ta famille et toi... La colère n'a jamais été une bonne conseillère mais l'Empereur s'en moque, cela l'amuse et nous sommes son divertissement du moment...Est ce que je me trompe?

A nouveau, je souris doucement. Au beau milieu de tout cela, ce sourire doit détonner mais il faut bien trouver en nous la force de ne pas sombrer, non ?

--Je pense que c'est pour provoquer un tel effet qu'il a été invoqué ce jour là précisément. Mais passons, ce qui est fait est fait.

-Je pense surtout que celui qui l'a convoqué était un imbécile et un inconscient, tout simplement.

Etait-ce utile de préciser que le jour où je sortirais de là, je me ferais un plaisir de le torturer et le soigner pour mieux recommencer ensuite? A cette simple pensée, j'avais une envie de meutre que je fis taire à grand renfort de gifles mentales. Je devais garder l'esprit aussi clair que possible. Le soutient d'Harahel m'était précieux... D'autant plus que je savais que les autres allaient bouder dans leur coin sans même chercher à comprendre quoi que ce soit. Je retirais ma main au moment où l'Insoumis donna la direction de marche. J'avais beau avoir deux mille ans de plus que lui, c'était son domaine ici. Je ne comptais pas lui contester son savoir...

- Lasciate ogne speranza, voi ch’intrate

- Homme de peu de foi.

Mes prunelles étincelaient en observant Rayden. Pourtant ma voix venait d'être posée, d'un calme presque menaçant pour lui. Oh, je ne risquais pas de lui faire quelque chose. Il était un bien précieux pour tout, désormais... enfin le temps que nous sortions d'ici... Ensuite, il ferait ce qu'il pourrait pour survivre encore... Je vais pour avancer lorsque Harahel me retint par la main. Je lui jetais un regard interrogateur avant de hocher simplement de la tête quand il me demanda de rester près de lui.

-- Iah Hel, reste avec moi un instant s'il-te-plait. Je connais parfaitement ton pouvoir, mais s'il-te-plait, mémorise vraiment bien la configuration de ce lieu. Cela nous sera utile.

Là, il me surprenait vraiment. Tout en serrant sa main, je pris le temps d'observer autour de nous, de graver en moi le moindre détail du lieu où nous étions. C'était long. En temps normal, je lui aurais dit que ce que j'en avais vu me suffisait mais cette fois-ci, c'était important pour ceux qu'il convenait d'appeler "survivants". Quelques instants plus tard, je plongeais mon regard dans le sien et déposais rapidement un baiser sur ses lèvres avant de me mettre en marche.

-Aller, viens. On va retrouver les autres mais surtout ta femme.

Je n'avais pas lâché sa main. Peut être pour me donner du courage avec les affrontements qui m'attendaient en dehors et dedans mon "groupe".
Image
Avatar de l’utilisateur
Iah Hel
Décédé - 4454 ans
 
Messages: 599
Partenaires honorés: 5

Sur ses gardes, le lilioth avançait vers ce cri qu'il venait d'entendre, il sentait diverses sources d'orgone plus ou moins fortes, mais les créatures de ce monde ou ce monde lui même perturbait un peu les perceptions de la magie. Malgré tout, Asmodée sentit l'aura familière de Caym, bien qu'il n'était guère aisé d'évoluer avec précision son emplacement, il avança encore. Ses pensées allaient et venaient sur ses multiples connaissances, certaines proches comme Evaline, Caym et Iah hel, ou d'autres de "simples" connaissances sans avoir tissé de quelconques liens avec eux, Harahel. N'ayant guère aperçu Voldi avant l'ouverture du portail, de même que Lyra, Asmodée ne pensa pas guère à ceux ci et à leur éventuelle présence ici bas, de même que les humains, mais là tout nephilim "normal" a du faire de même.

Le lilioth vit un mouvement sur sa gauche, il s'immobilisa pour voir un cadavre fraichement décapité à quelques mètres de là tomber à proximité d'une tête lacérée, peut etre le reste de ce corps, une ombre animale s'éloigna vivement l'instant suivant quand le lilioth fit glisser un peu un de ses pieds sur les petits cailloux et lambeaux de chair carbonisée entremélés pour faire un peu de bruit.
Une impression étrange titillait l'instinct du grand forgeron, malgré l'odeur de chair brulée et autres parfums "appétissant" du meme genre, Asmodée sentait comme une odeur de fauve, un prédateur mais pas assez courageux pour attaquer de front, à moins bien sur qu'il ait eu le temps d'achever son repas.

Quelques dizaines de mètres de plus, le lilioth ne sentit plus cette impression légèrement oppressante, bien que les créatures volantes tournaient dans le ciel parsemé de nuages sombres sans se décourager, des charognards, tres probablement. L'instant suivant, la présence d'une nephilim se fit plus forte, peut etre une lilioth, bien qu'il était dans le doute, elle ne semblait pas irradier de puissance comme un lilioth peut le faire, mais dans un autre monde, peut etre est ce normal apres tout.
Asmodée n'eut pas à chercher longtemps l'identité de cette immortelle qui au depart n'était qu'une silhouette en bonne partie vêtue de fumée trouble, se révéla etre Caym. Un léger sourire dansa sur le visage du forgeron qui s'arrêta un instant, laissant venir sa congénère jusqu'à lui avec un enthousiasme certain. Il passa un de ses bras autour de sa taille pour la coller contre lui, sa main se posant sans tarder sur les fesses de l'immortelle.


Anja... , plaisir partagé malgré le lieu.

Dit il en la regardant dans les yeux un instant, avant de regarder d'où venait Caym, libérant en même temps le postérieur rebondi de la main virile qui le palpait en signe de salutations habituelles de la part du seirim des Asmodéens envers ses proches connaissances.
Se détachant du forgeron, Elle lui prit la main pour l'entrainner avec elle qui retournait sur ses pas. Asmodée l'accompagna sans protester et vit un corps féminin sur le sol parmi tant d'autres éparpillés ça et là comme un peu partout dans des centaines de mètres à la ronde, pensa le lilioth apres le petit aperçu qu'il avait vu jusque là, d'ailleurs des corps ou debris continuaient de tomber, les bruits sourds n'avait pas cessé depuis l'attérissage du forgeron.

Caym agita un peu l'humaine allongée et couverte en partie de sang, peut etre le sien, il avait remarqué que la lilioth avait pas mal de traces carmines sur la peau et ses vetements d'ailleurs.
Alors qu'elle faisait les présentations, Asmodée se rapprocha quelques peu de l'humaine pour l'examiner de loin, en étant informé qu'elle était donc la femme d'Harahel... cette pensée le fit sourire, mais il se garda de rire même si l'envie ne manquait pas. Nul doute que Caym a du en rire lorsqu'elle apprit qu'un lilioth avait pris une humaine pour compagne et non comme simple esclave et/ou boite à orgone.


*Il y a des fous partout*

Repensa le lilioth qui s'appretait à faire une remarque quand il eut une multitude de chutes d'objets à proximité du trio. Asmodée vit quelqu'un se fracasser juste à coté de lui, ainsi que des caisses et autres objets divers. Bien vite, il reconnut le lilim malgré cette casserole sur le crane qui lui donnait un air ...bien peu sérieux. Une remarque acide faillit franchir les lèvres d'Asmodée mais il se résigna, se disant qu'à ce niveau, il n'y avait plus d'espoir tellement ça semblait grotesque.
Mais Voldi avait été tres prévoyant, volontairement ou non d'ailleurs, mais qu'importe, dans sa chute il avait entrainné bon nombre d'aliments et l'évocation d'un gateau éveilla la gourmandise d'Anja.


Personnellement, je m'en passerais.

Répondit Asmodée apres quelques secondes, son regard se dirigeant vers Caym, puis vers Lidrya. La tête de l'humaine bougeait faiblement et elle semblait greloter ou trembler, était ce de la peur ? Probablement, il y avait une chaleur ambiante certaine, bien qu'Asmodée la supportait fort bien, il ne devait pas être aussi facile pour tout le monde.
Il se rapprocha de l'humaine, constatant que Caym et Voldi semblaient occupés avec la boustifaille, s'accroupissant, il posa une de ses mains sur le cou de Lidrya. Il avait senti malgré lui la prière qu'elle récitait mentalement, quel manque de gout, pourquoi ne récitait t'elle pas quelques versets de la renaissance du démon, 13ieme chapitre de la bible infernale. Il est vrai qu'une poignée d'humains à peine ont eu la surprise de découvrir ce chef d'oeuvre diabolique constitué de peaux de vierges écorchées vives... il y a quatre ou cinq milles ans... c'est fou comme le temps passe vite.

Le lien avec ses autres disciples avaient été rompus, il le sentait, certains de ses pouvoirs s'étaient volatilisés, mais il savait lesquels étaient encore en sa posséssion. Evaline n'était pas loin, les pouvoirs qu'elle lui offrait, lui permettait certaines libertés selon les situations, pour l'heure, il entendait les pensées de Lidrya, il mit un terme à sa prière en lui envoyant quelques mots pour qu'elle reprenne le dessus, lorsqu'elle demanda pardon.


** Ce n'est pas en baissant les bras que le pardon te sera accordé. Le grand prophète guidera tes pas vers une vie meilleure. Si tu abandonnes maintenant, tes tourments ne feront que commencer.
Saisis la main qui t'est tendue, elle soulagera ta douleur **

Souffla mentalement Asmodée à Lidrya uniquement, le lilioth libéra une petite quantité d'orgone pour régénérer le plus gros des blessures, une onde bienfaisant coula dans le corps de l'humaine alors que certaines de ses plaies se refermaient à vue d'oeil.

** Debout. **

Fut le dernier message mental qu'Asmodée lança à miss Chesly, avant de retirer sa main lentement et de se redresser, il observa à nouveau Caym puis Voldi, se demandant ce qu'ils tramaient tout les deux apres ce petit moment d'inattention.

Voldi s'était lancé dans diverses remontrances envers Caym et peut etre aussi envers le forgeron, mais ce dernier prit la discution en cours de route et n'y preta qu'une oreille distraite. Lorsqu'il parla des fameuses custodes, quelques idées fleurirent dans la tête du lilioth forgeron et un léger sourire en coin naquit sur ses lèvres lorsque mister Idaho avoua que ses balles ne faisant que rendre l'orgone... Asmodée soupçonna un certain mensonge dans cette affirmation, mais il se garda bien de l'exprimer, voyant le lilim poursuivre dans son discours, il l'écouta avec un peu plus d'interet.
Mais il s'arrêta préoccupé par autre chose, il fouilla ses poches et commença à faire ... un inventaire ?!
Asmodée haussa un sourcil un instant, se demandant à quoi se droguait cet immortel et s'il lui en restait pour les copains...

Le seirim des Asmodéens profita de cette pause du pistolero pour focaliser ses pensées vers Evaline, bien qu'il tentait de rester sur ses gardes, car il savait que le ou les prédateurs qui grouillaient non loin, ne tarderaient pas à leur rendre visite.


** Evaline, je suis avec Caym, un lilim et une humaine, concentre toi sur moi, notre lien te guidera, même dans ce monde étrange, mais prends garde.
Je sens que tu n'es guère loin.
je préfère te sentir près de moi dans un monde pareil. **

Le seirim envoya donc ce message mental à sa disciple, unique asmodéenne présente dans ce royaume à sa connaissance, il se savait dans zone hostile, mais bien que ne doutant pas des aptitudes de la seduisante demoiselle Gyna, elle n'avait pas profité des enseignements au combat de son seirim, ce qui pouvait lui faire defaut dans un tel lieu.
Malgré tout ce maelstrom, ce chaos, Asmodée avait eu une idée fort intéressante concernant cette histoire de prophète, il avait dit cela pouvoir motiver Lidrya pour qu'elle tienne bon car cette aventure ne faisait que commencer, il le savait...
Il se demanda si cette idée de grand prophète servant de guide spirituel n'était pas un filon à exploiter, qui plus est ici en ce lieu de désolation, où l'espoir semble aussi rare que les oasis au milieu du désert.
Image
Avatar de l’utilisateur
Asmodée
Lilioth - 7000 ans
Clan des Asmodéens
 
Messages: 4530
Partenaires honorés: 14

Les survivants se rejoignaient. Tout en avançant avec Iah Hel, le groupe croisait ça et là des corps à terre. Certains humains étaient morts, bien sûr. D'autres Lilim peinaient à régénérer leurs blessures faute d'Orgone. Harahel s'approcha alors d'un homme qui pestait après son veston déchiré. Il portait un bracelet que le Lilioth connaissait bien. Il l'avait offert il y a de cela un siècle à Emma -- Marie-Angélique. Le visage de ce jeune homme lui revint et son nom était troublant. Jimmy Chesly, le petit -- ou grand -- frère de Lidrya. Harahel lâcha la main de Iah Hel pour se diriger vers cet homme et les deux prêtresses qui étaient tombées à ses pieds. Malheureusement pour l'humain, elles étaient tombées dans le sens littéral du terme. Harahel le connaissait peu. Il l'avait déjà vu dans le lit d'Emma dans le phare et quand il avait découvert son nom et interrogé Emma la réponse avait été cinglante : « Elle se tape mon mec, je me tape son frère, c'est de bonne guerre » Quelle répartie !

Et ainsi, le groupe grandissait peu à peu. Le Lilioth ne connaissait pas tous les visages. Il s'approcha d'un corps au sol, la jeune femme portait une Skaldmey. Harahel l'aurait bien abandonné là, mais il ne voulait pas faire naître de conflit. Il se pencha sur elle car aucun des humains autour de lui ne semblait oser le faire. Harahel les regarda, ceux qui l'entouraient semblaient réellement soumis. Il n'y avait que cet inconnu qui semblait faire la coure à Lyra. Tant mieux, de l'Orgone pour le clan ! Il tourna le visage de la Skaldmey. Une illustre inconnue ! Harahel la soigna légèrement pour qu'elle reprenne conscience et puisse se relever. S'il est un fait qu'on ne pouvait leur enlever, c'est qu'elles étaient d'extraordinaire guerrières. Harahel n'ajouta pas un mot. Vu les discordes entre Baphomet et lui, cette jeune femme savait qui il était. Se relevant, il fit avancer le groupe vers une masse sombre qui se dessinait dans le brouillard. Des silhouettes apparaissaient.

Harahel regarda la Skaldmey avancer et s'arrêta brusquement. Il regarda Iah Hel, la Skaldmey puis de nouveau Iah Hel. Une étincelle vint soudainement expliquer la disparition de son frère. Harahel regarda alors vers Samaël, enfin vers le vortex qui se refermait sur l'île de Gehinnom.

-- Je ...

Mais, une légère brise vint souffler le brouillard et Asmodée apparut. Harahel préféra alors se taire. Mais ses pensées étaient claires et faisaient l'association entre l'artefact, Baphomet et Samaël. En fait, il ne lui manquait aucune pièce à son puzzle. Il l'avait vu plus grand, trop grand. En réalité, toutes les pièces en sa possession s'emboîtaient parfaitement. Caym et Voldi apparurent. Il entendit une bribe de conversation sur les custodes. L'enfoiré d'empereur n'avait pas réalisé le voeu du Lilim en Pachad. Voldi était derrière un monticule de provisions. Il avait même prévu le transpalette. Enfin vu l'état chaotique de la «route», il allait falloir se répartir la charge des provisions. Mais au moins les humains en avaient.

Harahel ne voyait pas Lidrya. Elle était encore allongée derrière les caisses. Il alla alors vers Caym et Asmodée. Deux autres silhouettes approchaient vers eux. C'était l'instant crucial pour décider. Sortir de Pachad, ou tenter un coup de poker. Mais Eileen le retenait. S'enfoncer dans Pachad la condamnerait. S'enfoncer dans Pachad les condamnerait peut-être aussi. Mais Harahel savait ce qu'il se passerait s'il ressortait de Pachad. Sa fille le lui avait montré.

Harahel avait tracé un pentacle et tous étaient sortis de Pachad pour regagner Gehinnom Voilà comment se terminait l'histoire que Lidrya racontait à sa fille Eva. Harahel ne se pencha pas, ne traça aucun pentacle et personne ne sortirait de Pachad. Du moins, pas dans cette nouvelle version de l'histoire...

-- Content de vous voir ici. leur dit-il. Il y a une forêt derrière ce cirque là bas, nous pourrons y trouver de la nourriture et y dormir sans craindre que ces créatures fondent sur nous...

Il s'approcha de Caym et parla plus silencieusement. Étonnamment, il ne fit aucun commentaire sur Jack. Ses paroles furent douces : Apparemment, nous sommes en mesure de changer le destin. Sainte-Lame ne t'a pas amputé le bras en Suisse.

Une silhouette bougea sur sa gauche alors qu'à sa droite Evaline et Eulalie approchaient. Harahel regarda la silhouette se dessiner, il reconnut les traits de Lidrya. Il aurait aimé la prendre dans ses bras et l'enlacer, mais elle avait peur de lui, elle avait perdu toute sa mémoire. Harahel hésita à se changer en Hela. L'hésitation lui fit perdre une seconde précieuse. Il croisait déjà le regard de Lidrya Chesly, sa femme, pour ce qu'il en restait.
Image
Avatar de l’utilisateur
Harahel
 
Messages: 2390
Partenaires honorés: 5

Tel un étau, la main de la jeune femme s’était refermée sur sa gorge, pressant sur sa pomme d’Adam à lui en couper la respiration mais aussi l’afflux sanguin vers le cerveau. Eulalie agrippa le bras de celle-ci, non sans se demander d’où lui venait ce regain subit d’énergie. Elle savait que la montée d’adrénaline pouvait augmenter les capacités physiques de quelqu’un mais était-ce à ce point ? Entre la paroi et le corps de la jeune femme, elle l’écoutait persiflée au sujet de cette Asmodée mais ne jetait pas même un regard au corps de la femme qu’elle lui désignait. Ses élucubrations n’avaient ni queue ni tête. Elle avait perdu la raison, c’était la seule explication à l’incohérence de ses propos et le rire qu’elle émit renforça cette impression. Eulalie sentait la pression de sa main se relâcher et tomba au sol, prise d’une quinte de toux à vouloir happer trop d’air rapidement. Du coin de l’œil, elle regardait la jeune femme s’éloigner, irritée.

- "Je me serais contentée d’un simple merci, pétasse !" maugréa-t-elle en se redressant sur ses jambes. "Je n’en ai rien à caler de votre Asmodée, que je pensais être une femme au passage !"

Sérieux ! Comme si le moment était bien choisi pour se taper une crise de jalousie ?! Elle dardait sur Evaline, puisque tel était son prénom, un regard noir. Si elle avait imaginé un seul instant que cette garce aurait une telle réaction, elle aurait passé son chemin plutôt que de l’aider. Elle songeait un instant à tourner les talons mais l’idée de rebrousser chemin maintenant ne l’inspirait toujours pas. Du reste, même si ce n’était pas son plus gros défaut, son orgueil lui interdisait de se laisser mener la dragée haute par la jeune femme. Elle pouvait être la reine d’Angleterre ou la diva du coin, cela lui était bien égal. Elle n’allait certainement pas s’écraser et ramper à ses pieds, encore moins la brosser dans le sens du poil ! Elle lui emboîtait donc le pas, la rejoignant et la dépassant, non sans faire remarquer d’un ton sarcastique :

- Ôtez-moi d’un doute mais il me semble que ce n’est pas moi qui aspirais des tripes par les narines il y a cinq minutes et ce n’est toujours pas moi qui me complaisais dans mon sort !... Entre nous, mes chances de survie semblent plus élevées que les vôtres dans cet enfer !

Eulalie haussait un sourcil narquois à l’intention d’Evaline et continuait d’avancer droit devant elle sans s’en soucier davantage. Puisqu’elle n’avait plus besoin d’elle et que de surcroît, elle se conduisait comme la dernière des garces, elle pouvait bien crever la gueule ouverte ! A bien y songer, en admettant qu’elles trouvent d’autres survivants, l’idée de se retrouver dans un groupe contrariait Eulalie. Il faudrait composer avec les humeurs des uns, les décisions des autres, les commentaires ou les rebellions. L’avantage d’être seule, c’est qu’on n’avait pas à souffrir les autres, qu’on avançait et puis c’est tout ! L’inconvénient majeur, c’était de savoir combien de temps on peut survivre sans eau ni nourriture, parce que jusqu’ici, même si elle ne s’en était pas véritablement souciée, on ne pouvait pas dire qu’elle avait vu le moindre point d’eau ou la plus petite miche de pain rancie.

- C’était quoi cette… chose dans le temple ?

Elle ne tenait pas particulièrement à faire la conversation mais elle aurait au moins aimé savoir ce qui l’avait conduit dans cet endroit, outre une forte propension à n’en faire qu’à sa tête et la curiosité. Si elle avait écouté Heru Ur, elle serait bien tranquillement ailleurs… quoi que cela restait à prouver. Qui peut savoir ce qui s’était produit après qu’elle ait été aspirée dans ce trou béant ? Elle réprimait un soupir, renonçant à demander à Evaline ce qu’elle pensait sur le sujet. Mue par un nouveau regain de motivation ou par une intuition, Evaline reprenait la tête de leur duo et la jeune femme la suivait, moins par angoisse d’être seule que parce qu’elle allait dans la même direction. Des voix se firent bientôt entendre, signe qu’elles rencontreraient sous peu d’autres personnes, et quelques mètres plus loin, la jeune femme regardait se dessiner plusieurs silhouettes sur sa gauche. Elle s’approchait encore de quelques pas mais restait tout de même à distance. L’expérience avec Evaline lui avait servi de leçon. On ne la reprendrait plus à aider qui que ce soit à part elle-même.

Du regard, elle balayait et étudiait rapidement les visages de tout ce petit monde. Plusieurs hommes et femmes. Certains ne semblaient pas avoir trop souffert quand d’autres au contraire étaient marqués par leurs chutes. Une femme gisait encore sur le sol, complètement hagarde. Deux autres se tenaient respectivement près de jeunes hommes, l’une pour se soutenir et l’autre sans raison apparente. Une espèce d’Indiana Jones campait près d’un stock de nourriture, ce qui réglait à priori la question de celle-ci. Quoi que vu leur nombre, elle ne ferait sûrement pas long feu. Intérieurement, la jeune femme songeait que la véritable épreuve commençait maintenant et se demandait combien de temps il faudrait à tout ce petit monde pour former des groupes, se monter les uns contre les autres, se quereller. C’était inéluctable.
Image
Avatar de l’utilisateur
Eulalie Tannen
 
Messages: 4735
Partenaires honorés: 2

Ce qu'Evaline aimait chez les humains ? Hum... Mise à part le fait qu'ils représentaient une certaine ressource pour elle et ses congénères, elle raffolait chez certains de cette pseudo insouciance ou folie selon le point de vue d'où on se plaçait. Même en enfer cette jeune Eulalie ne semblait pas le moins du monde affolée par les créatures qui les entouraient ou par l'accumulation de corps putréfiés qui jonchaient le sol.
La Lilim avançait tranquillement et esquissa un sourire à la commissure de ses lèvres lorsque le mot "pétasse" lui parvint aux oreilles... Curieuse de connaître le fond de ses pensées si les mots étaient déjà tellement forts pour une humaine s'adressant à une Lilim, Evaline s'arrêta une seconde et ferma les yeux, ce qui permit à l'humaine d'arriver à sa hauteur et de la dépasser.

Les pensées d'Evaline commencèrent à se confondre en elle et elle du se concentrer davantage pour discerner les lamentations des mourants des pensées d'Eulalie. Sa télépathie se stoppa net au grand éclat de rire qu'elle ne put contenir... Cette humaine la pensait jalouse ?! Bon sang, elle ne connaissait vraiment pas la Lilim qui adorait quand Asmodée lui ramenait une douce proie à savourer à deux... Cet homme enchainait les conquêtes et les plaisirs et Evaline adorait ça... Tout le contraire de la jalouse, elle en faisait de même de son côté et raffolait des moments si intenses où Asmodée et elle se retrouvaient dans un lit ou au détour d'un couloir sombre pour partager les tensions accumulées avec d'autres partenaires.

Reprenant sa route, la Lilim ne put s'empêcher de sourire malicieusement aux paroles de l'humaine. Alors comme ça elle pensait qu'elle était en train de lui claquer entre les doigts tout à l'heure et que, grâce à sa "gentillesse", elle s'en était sortie ?! Mince alors... Elle devrait raconter ça à son Seirim lors d'un soir de pluie qu'il déteste tant pour le faire un peu rire. La pauvre humaine semblait terriblement vexée mais Evaline ne s'arrêtait vraiment pas à ça. Elle prit enfin la parole, après l'avoir écouté et avoir tout de même un peu ri sous cape :

" Hum ma douce, tu sembles avoir des tonnes de choses à apprendre pour survivre ici et en dehors de ce monde si tu en ressors entière. Je ne vais pas faire ton éducation elle semble bien trop longue et je n'ai pas de temps et d'énergie à perdre ici. Sache juste que je n'étais pas mourante... Eh oui désolée de décevoir tes envies héroïques mais je faisais le plein d'Orgone si tu vois ce que je veux dire..."

Elle fit un petit clin d'oeil à la belle brune mais vit très vite qu'elle n'y comprenait rien... Elle ajouta alors :

" Prends garde ma belle... Ici et dehors tout le monde n'est pas si "humain" que tu peux le penser... Certains ont des pouvoirs et pour te le prouver je te recommande de ne plus penser que je suis jalouse. J'ai adoré lire ça dans tes pensées mais franchement, je ne suis pas une de ces Lilim jalouses... Au contraire vois-tu, si tu peux assouvir un jour Asmodée, mon Seirim, ça sera avec une jouissance infinie que je le regarderai se délecter de toi. Ravie non ?"

* Eclat de rire *


" Allez, je vois bien que tu ne comprends pas grand chose à tout ça, mais si je peux te donner un conseil c'est de ne pas t'adresser à n'importe qui comme tu viens de le faire avec moi... Tu te retrouverais vite en cendres et en miettes en un claquement de doigts..."


Elle s'arrêta alors en entendant par la pensée les appels de son Seirim. Un immense sourire dansa sur ses lèvres pulpeuses. Ses grands yeux verts retrouvèrent toute leur luminosité et quelques frissons mêlant chaleur ambiante et joie parcoururent son dos. Elle força ses yeux à lutter contre la fumée qui émanait de toutes parts et parvint à voir des formes au loin qui se mouvaient.

* Le voilà enfin... *

Elle se rapprocha à nouveau de l'humaine qui prenait la même direction et l'arrêta une dernière fois en posant sa main sur son poignet :

" Retiens bien ce que je viens de te dire. Suite à ton insulte, il m'aurait fallu une seconde pour te réduire à néant. Même si tu peux, à juste titre d'ailleurs, penser que nous avons besoin de petites humaines dans ton genre, sache tout de même que bien d'autres personnes n'hésiteront pas à te tuer aussi sec et sans aucun scrupules. Les sévices qu'ils pourraient t'infliger avant de te libérer par une mort lente ne sont presque pas imaginables tant la cruauté les assaillent..."

Elle désigna au loin la foule qui se dessinait et termina sa discussion par un baiser sur la joue de l'humaine :

" Allons les rejoindre, n'oublie pas mon conseil petite tête brûlée... "
Image
Avatar de l’utilisateur
Evaline Gyna
Lilim - 101 ans
Clan des Asmodéens
 
Messages: 1988
Partenaires honorés: 2

Tiens je ne savais pas que le Prince avait changé de sexe. En même temps je suis presque soulagée de voir la lilioth apparaître. Ces êtres là ont des pouvoirs considérables, bien plus que mes maigres possibilités à moi. Je ne réponds pas à sa remarque, elle a pris part à une discussion à laquelle elle n'était pas invitée et j'ai bien le droit de dire que je n'ai pas envie de me balader ici. D'abord je ne sais pas où je suis. Mon cœur fait un bond alors que j'entends la voix de mon seirim. Enfin un peu d'espoir, car si quelqu'un peut nous sortir de là c'est bien lui. J'ai envie de lui dire que je suis contente qu'il m'ait retrouvé mais il s'adresse à Iah Hel. Il me jette à peine un regard et bien sûr c'est pour sa femme qu'il s'inquiète. Je comprends...

* Alors pourquoi cette amertume? *

* Tu sais bien pourquoi, il se moque de savoir comment je vais ou de prendre deux minutes pour m'expliquer ce qu'il se passe et comment on va sortir d'ici. J'ai juste eu la chance d'être sur sa route. Il n'est pas venu me chercher moi.*
*Ah, tu vois quand tu veux ! Tu peux avoir deux sous de bon sens. Suis-le et tu sortiras d'ici, pour le reste je croyais t'avoir appris qu'il ne faut compter sur personne ni s'attacher à personne. Un seul nom devrait t'avoir servi de leçon : Melmoth. *

Je soupire intérieurement. Cela me fait mal de reconnaître qu'elle a raison. Je me rembrunis et baisse les yeux, j'aimerais disparaître et ma tête me lance toujours autant. Je ne prête qu'une oreille distraite aux explications sur notre descente aux enfers, explications qui n'en sont pas réellement, juste un échange entre personnes visiblement plus au courant que moi. Je relève le nez aux paroles de Rayden, il se montre gentil avec moi. Pourtant il devrait me considérer comme une ennemie, comme Jérémy. J'ai même penser à me servir de lui pour obtenir de l'orgone. Bien sûr il ne peut le deviner. Je lui adresse un maigre sourire en guise de réponse à sa promesse. Je me sens soudain morose, tellement déçue et seule. La réalité est comme une gifle cinglante. La voix agaçante me répète qu'il faut survivre, je sais qu'elle a raison, elle a toujours raison. Je sens quelque chose se serrer, se refermer en moi. J'avance silencieusement, je suis le groupe sans plus lever le nez du sol. Mes pensées se heurtent, toutes noires. Je les repousse avec force, je voudrais arrêter de réfléchir. Nous rejoignons d'autres personnes. Je reconnais Voldi et aperçois Lidrya. Je me sens soulagée qu'elle aille bien et pourtant j'ai un nouveau pincement au cœur. Est ce que j'aurais préféré qu'elle soit morte? J'ai envie de crier que NON! Je l'ai sauvé il y a quelques heures n'est ce pas? Je l'aime bien cette humaine moi. Alors est ce que je suis jalouse? Pas envie de répondre à ça. Qu'ils aillent tous se faire rôtir par l'empereur de ce monde qu'il soit Monsieur Automne, Printemps ou Hiver je m'en fiche ! Je veux sortir d'ici, je ferais ce qu'il faut pour ! Et après? Et après... On s'en fiche, on verra mais je ne veux plus être ici, avec ces gens, je veux partir loin, redevenir une lumière qui brille parmi les autres, qu'on rêve de toucher, d'approcher, qui se laisse courtiser, qui profite, qui snobe et qui disparaît quand elle a eu ce qu'elle voulait. Je n'aurais jamais du cesser d'être Lyra, elle personne ne l'aurait écrasé de son mépris ou de son indifférence, je n'aurais jamais du mettre les pieds sur Gehinnom. Je me renferme un peu plus et me tiens en retrait de tout ce petit monde. Je me concentre sur des souvenirs gais, des moments précieux pour tenir bon, pour ne pas laisser la douleur physique et le chagrin, la déception, me bouffer. J'ai 6 ans, Lyra est dans le jardin, elle me demande de la pousser plus fort, plus vite sur la balançoire. Elle s'envole et sa robe rose vole autour d'elle. Elle rit aux éclats et me demande de continuer, encore, plus fort. J'aime la voir si heureuse, si belle. Je me couperais en quatre pour lui plaire. Enfin, quand elle s'est lassée de ce jeu, elle arrête la balançoire et descend. Déjà elle a une autre activité en tête et moi je la suis, je suis son double qui vis dans l'ombre, je me nourris de sa joie, de ses émotions, des petites attentions qu'elle daigne m'accorder parfois. Ce fut une période si merveilleuse et insouciante. Deux petites filles unies et fortes, qui partageaient tous leurs secrets. Enfin, Lyra me confiait tous les siens, moi j'écoutais, je rêvais, je vivais à travers elle sans même m'en rendre compte. Désormais c'est elle qui vit en moi.

* Je vais nous sortir d'ici, je suivrai Harahel, il sait sans doute ce qu'il faut faire. Après on fera ce que tu voudras, comme toi tu voudras. La méthode Clare n'a jamais fonctionné de toute manière...*
Image
Avatar de l’utilisateur
Lyra Waldon
 
Messages: 271
Partenaires honorés: 0

PrécédenteSuivante

Retourner vers Archives ouvertes

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 3 invités

cron