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Afficher le sujet - [Pachad] Le Dernier Chemin... [PV Les rescapés de Gehinnom] • Vegas-Elevation.

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Gehinnom - Sins & Pleasure

[Pachad] Le Dernier Chemin... [PV Les rescapés de Gehinnom]

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Bon et bien j’étais vraiment enchanté de la réponse de la Lilioth. Je savais donc désormais que j’étais présent ici, ainsi que toutes les autres personnes ici bas, simplement pour le plaisir vengeur et la distraction personnelle d’un dégénéré allergique au printemps. Chouette façon d’organiser un voyage, un peu conne certes, d’autant que personne n’avait rien préparé finalement, alors autant dire que ça ressemblait un peu à une marche forcée. Tout ici était inconnu, les lieux, les personnes, j’étais totalement perdu en plein décor de survival-horror avec autour de moi les mêmes bruits inquiétants que dans ce genre de série. De toutes façon, désormais que je me retrouvais au milieu de trois Nephilim, tenter un raid solitaire semblait une terriblement mauvaise idée, mieux valait sans aucun doute se contenter de suivre, quitte à ne pas faire que ça parce que si nous sommes tous ensemble dans l’antichambre de l’enfer, mieux vaudra collaborer pour survivre. Collaborer avec des Nephilim ? Honnêtement l’idée ne m’enchantait pas, Eileen avait été gentille et attentionnée, mais elle m’avais mis en garde contre d’autres, alors très honnêtement, je devais bien avouer que je ne savais pas quoi penser de tout cela. Lyra et l’autre femme étaient toutes deux très belles, mais la beauté n’avait assurément rien à voir avec la capacité à être dangereux pas vrai ? Eileen avait été enchanteresse et avait porté un piano à bout de bras. Méfiance. Mais de tous, c’était surtout le dernier arrivant qui me mettait mal à l’aise, non qu’il me faisait mauvaise impression, au contraire je trouvais sa volonté de retrouver celle qu’il aime très noble, mais...Il n’y avait aucune explication à cette réserve qui sans doute s’effacerait promptement.

Et puis il prenait la tête du groupe ce qui n’était pas pour me déplaire, non que je n’aurais pas eu confiance en une des deux femmes, mais lui apparemment connaissait les lieux. Un avantage non négligeable dans cette purée de pois. Mes réserves ne m’empêchèrent pas de sourire quand la Lilioth me fit comprendre qu’elle avait entendu ma citation, j’étais assurément un homme de peu de foi car je n’avais jamais vraiment été croyant, mais j’entendais bien sortir d’ici. Lyra et moi nous retrouvons à marcher juste devant le temps que Harahel et Iah Hel ne discutent, puis le cheminement s’organise logiquement. Harahel prend la tête du groupe, et nous le suivons, je suppose chacun de nous espérant vraiment qu’il savait ce qu’il faisait.

Le spectacle qu’offrait la marche était désolant, des corps jonchaient les sols, des Nephilim tentaient vainement de se soigner, visiblement incapable d’y parvenir encore. Notre petit groupe grandissait au fur et à mesure de ceux qui nous rejoignaient, je me risquais à de dangereux sourires sympathiques et des petites phrases de réconfort tant à des personnes que j’avais pu ranger dans mon esprit comme humain ou Nephilim qu’aux personnes pour lesquelles j’avais des hésitations. De toutes façons, humains ou Nephilim, nous étions dans la même galère pas vrai ? La rencontre la plus étrange, du moins à mon goût, fut celle d’une Nephilim à l’épée démesurée. Comprenez démesurée quand on regardait la femme qui la portait dans le dos. A vue d’oeil j’aurais juré que l’épée était plus lourde que la demoiselle, mais avec la force des Nephilim, qu’importe d’avoir un cure-dent ou un pistolet, l’efficacité sera la même. Tandis que notre meneur avait apparemment soigné la blessée avant de l’aider à se remettre sur pieds. Et finalement quelques pas plus tard, nous étions à ce qui semblait être un point de rassemblement improvisé. Les blessés se comptaient par dizaines et il y avait des humains comme il y avait des Nephilim, la même galère pour tout le monde.

Je me sentais un peu seul au milieu de ces personnes qui semblaient se connaître les unes et les autres. C’était un sentiment étrange d’être perdu, et les questions, notamment la cruelle question de que faire ? Il y avait tellement à faire, et établir un ordre des priorités semblait très compliqué. Sortiraient-ils un jour de cet enfer ? Allez savoir, mais il fallait bien que certains y croient non ? Si le Seirim des Insoumis voulait y croire alors quel risque y aurait-il à ce que j’y crois aussi ? Tolstoï dans Guerre et Paix reprend les idées de grands chefs militaires, et si pour ces chefs la taille d’une armée augmente sa propension à la victoire, et bien il existe une inconnue qui peut changer la tendance et donner l’avantage à l’armée la moins nombreuse. Si cette inconnue n’a jamais été clairement identifié, c’est qu’elle dépend de beaucoup de choses, mais qu’elle revient à considérer l’état d’esprit des troupes. Que ce soit un dogme qui les motivent, une religion qui les endoctrinent, un espoir ou encore une promesse. Je n’avais ni dogme, ni religion, mais l’espoir de revoir le soleil, et ma promesse envers Lyra...une Nephilim.

Alors je prenais sur moi et je passais de blessé en blessé, je ne pouvais pas faire grand chose, ma science médicale s’arrêtait aux blessures des plus simples, une épaule à remettre, un garrot à réaliser, un pansement à improviser. Des mots motivants et plein d’espoir, de l’envie et de l’assurance dans la voix, un sourire sur le visage, il n’en fallait pas toujours plus pour redonner un rien d’espoir. Mais devant l’étendue de ce qui semblait nous attendre, les sourires ne suffiraient pas. Mon regard se reporta dans un premier temps sur Lyra, un peu à l’écart visiblement perdu, apparemment mal, non physiquement, mais plutôt perdue dans ses pensées. J’allais marcher vers elle mais mon regard se posa sur la demoiselle que nous avions rencontrés, une lourde épée au travers de son dos, elle était assise, visiblement pas en grande forme. J’avais une promesse à honorer envers Lyra et je revenais finalement vers elle, posant ma main sur sa joue pour la tirer de ses pensées et la réconforter. Yeux dans les yeux :


- Je t’ai dis qu’on allait s’en sortir alors ne fais pas cette tête. Ne regardes pas le noir ici-bas, regardes plutôt le positif, on est en vie et celui qui nous sort d’ici l’est aussi alors reprends-toi un peu. T’es pas toute seule à avoir peur, on a tous peur, mais on s’en sortira, je te l’ai promis non ? Je vais revenir, essayes de mettre un sourire sur ton visage quand je reviendrais.

Un clin d’oeil pour la demoiselle et je me retournais vers cette inconnue que nous avions trouvé inconsciente. M’accroupissant pour être à sa hauteur, au diable mes côtes qui hurlaient à la mort et me faisaient vivre un calvaire :

- Est-ce que je peux t’aider ? Tu as besoin de quelque chose ?
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Rayden Henderson
 
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Elle n'écoutait plus ce qu'il se passait autour d'elle, à quoi bon. Elle était morte. En enfer. Dieu la punissait. Dieu ne lui avait pas pardonné. Mais qu'avait elle fait de mal ? Et la réponse fut évidente. Son beau père. Elle l'avait tué. "L'autre" lui avait mentit et une part d'elle y avait cru, car c'était mieux de croire qu'elle était innocente. Elle n'était qu'une mauvaise fille. Elle méritait son sort. Elle méritait ses souffrances. Et finalement, elle en demanda plus. Il fallait qu'elle souffre encore plus pour expier ses fautes. Une éternité en enfer ne serait pas assez pour son horrible crime !

Elle ouvrit grand les yeux quand elle entendit la voix dans son esprit. Comme tout être humain, elle chercha de suite la source de ses paroles. C'est comme cela que son regard plongea pour la première fois dans ceux d'Asmodée le Lilioth des Forgerons. Le Lilioth qu'elle n'avait jamais osé approcher se tenait à, à peine, quelques mètres d'elle. Ironique ! C'était vraiment amusant. Si elle avait sa mémoire, elle en aurait ri. Mais elle se contenta de le regarder avec incompréhension d'abord. Qui était-il ? Un ange ? Un ange ! L'espoir revenait en se disant que Dieu ne l'avait pas abandonné, il la mettait à l'épreuve. Elle se devait d'être forte, pour Dieu, pour lui cet Ange là. Et une chaleur bienfaisante l'envahit, elle sentit son corps irradiait. Ses os peut-être, ses muscles pour sur, ses plaies ensuite. Tout reprenait forme et Lidrya ne quittait pas des yeux Asmodée. Était-il vraiment un Ange ? Car les démons ne sont ils pas des êtres rusés ?

Debout

Un sursaut. Un mouvement de tête. Et aussitôt Lidrya s'exécuta. Pas aussi vite qu'elle l'aurait voulu. Non. D'abord un bras, une vérification que tout allait bien, puis le second, un mouvement de bassin pour avoir son visage contre le sol et découvrir l'affreuse réalité de ce lieu. Des cadavres jonchaient le sol et un haut de cœur la secoua. Elle se fit violence pour ne pas vomir. Comment a t'elle réussit ? Pas la moindre idée. Peut être les autres voix qu'elle entendait, de nouveaux arrivants fit qu'elle pensa à autre chose. Mais elle n'arrivait pas à se préoccuper d'eux pour l'instant. Elle faisait de terribles efforts pour se relever. La plupart des blessures sérieuses étaient guéries, mais ils restaient celles psychologique. Il était difficile de lutter contre celles là. A chaque mouvement, elle pensait qu'elle allait souffrir le martyr et en réalité, il n'en était rien. Etait ce lui ? Cet ange qui avait réalisé ce prodige ? Qui avait le pouvoir de guérir les blessures ? Elle resta un instant à quatre pattes, incapable de bouger, essayant de comprendre, d'analyser où elle était. Etait ce mieux de retrouver sa vitalité ? Elle aurait dit non. Car quand on retrouve sa mobilité, on retrouve sa conscience et les questions ainsi que le raisonnement qui va avec. Elle ferma les yeux. Elle voulait oublier. Tout oublier. Un rire bref sortit à peine de ses lèvres. Si elle croyait leurs dires, elle avait déjà perdu sa mémoire. Alors une fois de plus, ce ne serait pas si mal non ? Et finalement, elle se tient debout. Elle regarde en direction de Caym, Voldi, mais surtout d'Asmodée qu'elle dévisage. Un homme. Pourquoi les anges sont ils toujours des hommes ? Foutu Dieu qui rabaisse la femme ! Elle se frotte les yeux, et elle éternue. La chaleur ambiante sera un souci, l'odeur aussi, en fait tout sera un problème ici. Survivre semble un mot bien faible en ce lieu. Elle tourne son visage vers les autres qui les ont rejoints depuis plusieurs minutes. Un visage l'attire de suite car il la regarde, Harahel ... Étrangement, ou bêtement, elle se sent rougir dans un premier temps. Sûrement car ce regard n'est pas un regard anodin, mais un regard appuyé qui semble dire beaucoup de choses. Mais bien vite, elle se souvient de ce qu'il lui a dit, de ce qu'elle lui a dit. Elle hait cet homme. Elle hait cet homme car en réalité, elle en a peur.

Ne dit on pas que ce qui nous fait peur, c'est ce que l'on aime le plus au monde ?

Tout est si lié. Si logique. Et pourtant, si mal compris. Cela a toujours été et cela sera sûrement toujours entre eux. Mémoire ou non. Alors ses yeux l'abandonnèrent pour faire le tour des rescapés. Un autre homme la regardait étrangement, mais Lidrya ne s'en aperçu pas le moins du monde. Comment pouvait-elle savoir que cet homme était son frère ? Comment pouvait-elle savoir que cet homme était là à cause d'elle ? Bienvenue en enfer Jimmy Chesly ...

Et l'évidence frappa Lidrya qui regardait partout. En haut, en bas, à droite, à gauche. Qui des êtres volants les tueraient ? Qui des êtres rampants les tueraient ? Mais surtout, lequel d'entre eux les tueraient !

Elle mit ses mains sur ses bras dans un geste protecteur. Elle ne pourrait compter que sur elle même. Pas sur ces démons. Peut être envers cet Ange ... Peut être ... Elle le regarda de nouveau coin. Etait il déguisé pour être parmi les démons et se jouaient d'eux ? Il y avait une bonne méthode pour survivre en Pachad : Se blinder. Créer un mur autour de soit, oublier les autres, mais avancer avec les autres. Mais ... Mais Lidrya était Lidrya. Elle soupira et elle fit un pas. Le plus dur sûrement. Le second et les autres furent plus faciles. C'est ainsi qu'elle se retrouva autour du chariot providentiel de tête de chaudron et qu'elle commença à aider pour la répartition des paquets. Elle avait peine à croire que ses mains étaient bien les siennes alors que quelques instants auparavant, elle les avait cru en miette. Mais n'avait elle pas vu un démon haut comme un immeuble ? N'avait elle pas vu la bouche de l'enfer s'ouvrir en grand pour tous les happer ? Alors, devait elle s'étonné d'être encore en vie ? Oui, elle l'était. Surtout que la douleur qu'elle ressentait actuellement était bien plus supportable que celle d'avant qui la mettait au supplice.

Il était grand temps de bouger ...

Il était grand temps de ...

Vivre !
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Lidrya Chesly
 
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[Pensez à lire le premier message que Songes a édité ! Merci.]

Le regard de Lidrya croisa celui d'Harahel, mais il était différent. La flamme qui animait les yeux de Lidrya n'avait plus rien à voir. Quand elle les avait ouverts juste avant, oui, cette flamme l',habitait encore. Mais quand le regard se posa sur lui, cette énergie et cet amour avaient disparu. Dans un réflexe millénaire, il voulut mettre la main à la garde de son épée comme pour l'aider à réfléchir, mais elle n'était plus à sa ceinture. Harahel se sentit à nouveau seul. Il regarda autour de lui. Lilim et humains se regardaient en chiens de faïence. Asmodée se dirigeait vers sa disciple et Caym semblait perplexe. Iah Hel regardait les lieux et cachait comme toujours ses émotions sous un masque impassible. Il n'y avait eu que ce sublime sourire qu'elle avait arboré en l'embrassant un peu plus tôt. Il regarda à nouveau quelques visages et eut confirmation qu'ils cherchaient un guide, ou quelqu'un à qui confier leur vie, car ils étaient totalement perdus. Harahel se souvint de sa tête la première fois où il avait pénétré Pachad. Il n'avait pas osé quitter son fil d'Ariane. Il en sourirait presque aujourd'hui.

-- Bon répartissez-vous les vivres qu'à ramener Voldi ! Lilim, ne portez pas trop de charge pour conserver votre Orgone ! Ce soir, nous allons vers le Nord, une forêt nous protégera de ces créatures, nous pourrons manger et dormir tranquillement.

Harahel promettait la Lune. Dormir et manger tranquillement. Qui n'en rêvait pas ? Et il savait où trouver cela vers le Nord. Les créatures volantes n'oseraient pas piquer vers les arbres. Leurs flancs sont leur point faible et la cime de ces arbres est particulièrement épineuse. Il faudrait faire des tours de garde pour éviter quelques attaques de fauves, mais les feux de camps les effraieraient sûrement.

-- Caym, Asmodée, Iah Hel... Il faut que nous marchions de concert, on aura besoin de tout le monde. Caym, tu te reposeras particulièrement ce soir, si tu le veux bien. Nous aurons besoin de tes dons pour tisser des tentes pour les prochains campements. Nous ne pourrons pas rester plus d'une nuit dans cette forêt. Notre présence sera repérée, il a un peuple qui vit dans ses montagnes et je ne pense pas que nous pourrions protéger les humains ou les Lilim de leurs attaques.

Chacun prit alors quelques affaires et le groupe se mit en marche en file indienne. Les Lilioth encadraient cette marche qui allait durer des semaines. Chacun avait un comportement différemment. Il y avait ceux qui voulaient avancer rapidement, ceux qui traînaient, mais tout le monde suivait le Lilioth. Il avait la réputation de maîtriser sa science occulte, alors personne ne soupçonnait qu'il pouvait d'ores-et-déjà les faire sortir de là. Mais il s'y refusait. Pendant cette marche, Harahel évitait un peu Asmodée au début. Après tout, la fidélité du Lilioth envers le couple royal était connue. Harahel allait laisser faire Samaël. Il savait ce que cela en coûterait. La Reine savait ses intentions elle aussi. Elle gérerait. Mais si Harahel revenait, il devrait tuer Samaël et suivre le futur que sa fille lui avait montré. Et dans ce futur, seule la guerre faisait rage, même la terre était détruite par ce conflit. (Cf Gehinnom 2666) Harahel décida alors de laisser faire. Samaël allait réussir son sortilège et bon nombre de Nephilim allaient mourir. Tous en réalité ! Il espérait qu'en gagnant les profondeurs de Pachad, là où le temps s'écoule moins vite, le sacrifice qu'exigeait ce rituel ne les atteindrait pas. Le soucis qu'avait Harahel était que plus le groupe gagnait les profondeurs de Pachad, plus le temps sur l'île s'écoulait rapidement. Il leur faudrait donc progresser avec rapidité. Son objectif était de gagner le désert de Solie, une zone au cœur du royaume de Pachad.

La première nuit passa avec une facilité déconcertante. Les humains étaient épuisés, certains Lilim ayant besoin d'Orgone s'amusèrent entre eux. Mais l'Orgone entre Nephilim n'a pas la richesse, la puissance, ni la concentration de celui qu'on puise avec les humains. La seconde nuit, les humains furent mis à contribution. Les méthodes de chacun étaient différentes. Mais Harahel veillait sur Lidrya. Et rapidement, certains Lilim comprirent qu'il était plus prudent de ne pas s'approcher d'elle. Harahel pouvait comprendre qu'on lui fasse la cour, qu'on la séduise. Mais il refusait tout rapport même verbal non consenti. Un Lilim vint un jour dans la tente en disant qu'il n'y avait pas de raison qu'elle ne participe pas et il lui ordonna de se foutre à quatre pattes comme la «chienne qu'elle était». Harahel intervint et jamais on ne revit ce Lilim. Cette même nuit, Harahel gagna la tente de Lyra alors que Rayden dormait profondément après une marche éreintante. Ils eurent une très longue conversation. (Oui c'est une demande de RP)

Mais de son attitude, Harahel manquait vraiment de sources d'Orgone. Les Lilim n'apportaient que peu d'Orgone et il ne se voyait pas aller trouver une humaine et lui ordonner de le sucer ou quelque chose d'aussi violent. Et séduire une humaine, juste dans le but de gagner de l'Orgone alors qu'il ne pensait qu'à Lidrya serait son ultime ressource. Alors, peu à peu, sa réserve d'Orgone diminuait. Et les spectres messagers qu'il tentait d'envoyer à Eileen, toujours sur l'île, ne l'aidaient pas à conserver son Orgone. Il aurait pu fabriquer des custodes mais cette alchimie lui demandait de l'Orgone. En produire n'était donc pas vraiment possible. Il voulait garder quatre custodes. Une pour le retour, une autre pour l'île et les deux dernières au cas où il serait blessé. Car les combats, ils en menaient. Harahel faisait tout pour les éviter. La moindre blessure les mettait en péril et mieux valait fuir un combat que le livrer. En Pachad, on ne gagne rien à combattre. Certaines créatures étaient néanmoins chassées car bien vite les vivres ramenés par Voldi furent consommés.

Trois semaines plus tard, Harahel était satisfait, ils avaient gagné le port de Bengh. Quelques créatures humanoïdes y vivaient. Ils purent négocier un voyage vers le port de Solie. Harahel organisa un troc contre de l'eau fraîche et des outres. Ils les remplirent toutes car l'eau manquerait vite dans le désert. Et une nuit pendant la traversé, plusieurs serpents de mer les attaquèrent. Les Lilioth durent consommer beaucoup d'Orgone pour avoir raison d'eux. Au moins Voldi était content. Il put cuisiner une chaire au goût et à la texture du saumon. Mais Harahel n'avait plus d'Orgone et il ne lui restait que deux custodes. Alors, le lendemain soir, c'est en Hela, qu'il rejoint la tente de Lidrya (là aussi c'est une demande de RP). Harahel n'était pas très fier de lui cette nuit-là. Enfin, ils débarquèrent et gagnèrent le désert. Harahel était satisfait, ils avaient gagné les profondeurs du Royaume après presque un long mois de traversée. Certains humains avaient péri, des Lilim également. Les Lilim se mettaient à protéger les humains étrangement. Ils avaient cyniquement compris que s'il les tuait, les réserves d'Orgone diminuaient et donc ils venaient à mourir à leur tour.
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Harahel
 
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Les lilioth étaient à present réunis, avec eux plusieurs lilim et tout autant d'humains si ce n'est plus encore. Asmodée eut une vue d'ensemble des personnes présentes, certes il n'en connaissait vraiment qu'une poignée et un peu plus de "visu", le reste étant des êtres totalement inconnus, tout comme ces volatiles qui volaient au dessus de leurs têtes, ce manège de charognard n'avait guère cessé et le forgeron savait que l'éternité n'aurait raison de l'instinct animal de ces créatures volantes.
Le regard d'Asmodée se posa sur le visage de sa séduisante disciple, il alla à sa rencontre pour la serrer dans ses bras et l'embrasser en oubliant ceux et celles qui l'entouraient. Rompant le baiser, le seirim lança une oeillade complice à sa disciple. Elle semblait un peu afaiblie, mais c'était le cas pour bon nombre de lilim voir meme de certains lilioth, Asmodée dévia le regard pour observer Caym, qui ne semblait pas au mieux de sa forme.
Derrière Harahel, Iah hel se tenait, son visage portant si souvent cette expression énigmatique qu'elle aime tant montrer. Elle avait l'air rayonnante, il lui envoya un sourire taquin, qui lui rappela certainement la longue nuit qu'ils avaient passé ensemble où nombre de ses robes finirent en lambeaux sous la fougue du forgeron.

Il approcha ses lèvres de l'oreille d'Evaline, le regard se posant à présent sur Eulalie qui avait rejoint le groupe en compagnie de miss Gyna.


Je suis content de te sentir contre moi, douce sensualité.

Sussure t'il en continuant d'observer un moment encore l'humaine, puis il regarda encore autour de lui mais bien vite Harahel pris la parole et capta son attention. Il donna quelques directives, les gens semblaient l'écouter avec autant d'intéret qu'Asmodée. Les paroles se voulaient apaisantes et pleines d'espoir, mais le forgeron se disait que ça n'allait pas être si simple, mais bon, le lilioth était dans son élément, il était évident que les protestations allaient être inexistantes vu la situation.

C'est ton domaine Harahel.

Par cette simple phrase, Asmodée acceptait les directives de son congénère, sans montrer aucune hostilité ou envie de s'opposer. Il y avait quelques blessées parmi les humains et les lilims, ces derniers s'en remettraient peu etre ou pas. Il libéra Evaline de son étreinte et il profita de ce moment d'organisation pour examiner les humains les plus mal en point et voir s'il pouvait les secourir sans dépenser trop d'orgone. Certes, ses réserves étaient assez élevées, mais il avait depuis toujours cette sécurité de ne jamais passer en "réserve".
Il sauva quelques humains qui lui restèrent tres reconnaissant et voyaient en lui une sorte de sauveur, peut etre un guide.


Je fermerais la marche.

Ajouta le forgeron à l'encontre d'Harahel et des autres lilioth. Leur périple ne faisait que commencer, Asmodée encourageait les plus lents à avancer, le lilioth semblait particulièrement patient même envers les humains qui trainaient la patte. Asmodée avait connu un séjour désertique, pour ne pas dire une prison infinie faite de sable, sans aucun repère, hormis des dunes qui changeaient de place d'un jour sur l'autre. Aucune créature, aucun être ne fut repéré par Asmodée pendant son emprisonnement qui lui avait semblé durer des mois voir des années, le décompte des jours sombra à la même vitesse que ses réserves d'orgone jusqu'à ce qu'il soit libéré.
Ici, il y avait du relief, de la végétation, des créatures, même si tout cela était hostile et agréssif, ce royaume lui semblait bien moins dangereux que la prison de sable de l'archange Raphael.

La nuit tomba, bien que ce ciel étrange ne changea que légèrement de couleur, virant du cramoisie au rouge ténébreux. Asmodée se posa dans un coin, sa séduisante disciple à ses cotés, le seirim laissa son envie de chair vaguabonder sur les courbes de la belle Evaline, elle avait besoin d'un remontant que lui offrit Asmodée sans attendre.
Après ce partage d'orgone, le lilioth laissa sa disciple se reposer quelques instants, il alla faire un tour, croisant le regard effrayé de quelques humains et jeunes lilim qui ne trouvaient pas le sommeil, malgré leur grande fatigue. En réponse à leurs regards inquiets, un simple sourire, signe d'encouragement, attention presque irréelle de la part du forgeron qui depuis des siècles ne s'interessait que tres rarement aux humains, surtout des humains dans un tel état.
Quelqu'uns mangeait de ces précieuses rations emportées par Voldi et dont chacun transportait une partie. Asmodée retourna au pres d'Evaline où il resta éveillé pour monter la garde.

La nuit suivante, le seirim encouragea sa disciple à aller piocher parmi les humains pour se satisfaire pleinement, qu'il ferait de même. Si apte à satisfaire son seirim, Evaline avait attiré deux jeunes humaines dans ses filets. Les gémissements et les cris plus ou moins timides se faisaient entendre, provenant de divers endroits du campement.
Chose rare, Asmodée pris la peine de remercier les deux humaines, avec qui il n'avait pas été violent, comme ça peu arriver par moment. Il leur souffla qu'il était le prophète, qu'il connaissait la Voie, celle qui permet d'accéder au bonheur. La présence d'Evaline ne faisait que renforcer ses propos et les deux humaines rejoignirent leur tente avec bon nombre de questions à propos de ce prophete et l'envie inavouable de retourner le voir pour "parler" de cette voie.

Les journées et les nuits passèrent, Asmodée et Evaline profitèrent de bon nombre d'humains, certains plusieurs fois, leur parlant du prophète, qu'il était là pour eux, pour trouver le bonne voie et que sans leur vénération, nul ne trouverait le bonheur. Le lilioth et sa disciple leur offraient de l'espoir, en retour ils avaient la jouissance des humains qui y croyaient.
Asmodée croisa les regards de plusieurs humaines, y compris celui d'Eulalie et de Lidrya. Cette dernière semblait surveillé de près par Harahel, son homme... Cette pensée l'amusait toujours autant. Mais il voyait dans le regard de Lidrya comme une curiosité mystérieuse, lorsqu'il plongeait son regard dans le sien, elle détournait ses yeux, sentant une certaine honte, du moins c'est ce que percevait le lilioth qui n'alla pas la trouver. Il sentait un éventuel conflit avec Harahel et ce n'etait guère le lieu pour ça.
Les murmures passaient entre certains humains et humaines que le prophète s'était matérielisé dans le corps d'Asmodée. Celles qui avaient eu le plaisir de partager sa couche s'en étaient vu grandis, leur moral avait repris du poil de la bête comme leur espoir. Ce qui leur permettait de lutter avec un peu plus de conviction dans ce royaume infernal.

Ils arrivèrent à une civilisation, Asmodée ne retint pas le nom de l'endroit ni celui de ces créatures humanoides, mais le fait qu'ils purent négocier de l'eau fut une bonne chose. Leur périple sur mer fut parsemé de combats contre des sortes d'anguilles gigantesques, Blasphême taillada à maintes reprises l'un de ces serpents jusqu'à lui trancher la tête. Asmodée y laissa une bonne partie de sa magie, à la fois en luttant, mais aussi en régénérant un bras broyé par la morsure d'un des monstres.
La suite de la navigation fut bien plus calme et ils atteignirent le désert, Harahel semblait satisfait de leur progression, malgré le nombre de disparus autant que les lilims que les humains.
Ce désert rappela forcément le prison de sable de Raphael, cette pensée fit grimacer légèrement Asmodée pendant un moment jusqu'à ce que sa disciple le rejoigne et lui fasse retrouver une expression plus encourageante.


Cela doit bien faire un mois qui ne sommes..." ici "...

Lança Asmodée à l'intention d'Evaline et des quelques humains qui marchaient devant lui.

Nous nous en sortons fort bien, nous sommes sur la bonne voie.
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Asmodée
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[Je ne l'ai pas trouvé sur Jiwa donc voici le lien vers la musique : http://www.youtube.com/watch?v=JKQwgpaLR6o

Comme si elle n’était pas partie intégrante du tableau mais qu’elle l’observait depuis l’extérieur, Eulalie voyait l’un des hommes se poser en leader du groupe, donner des instructions aux uns et aux autres, ceux-ci l’écouter et lui obéir. Quelqu’un avait pris les choses en mains et c’était à croire que c’était précisément ce que tous attendaient. Pourtant, le rôle n’était pas forcément le louable ni même confortable. C’est vers lui que les tensions seraient reportées, car elles finiraient par surgir tôt ou tard. En avait-il seulement conscience ? Pour l’heure, il semblait bien plus préoccupé par la jeune femme qui était toujours étendue sur le sol. Pour la seconde fois aussi, elle entendait citer le mot « orgone ». Qu’était-ce ? Pourquoi cela semblait-il avoir tant de valeur pour certains ? Cela lui échappait encore. Néanmoins, elle n’oubliait pas la mise en garde que Evaline lui avait soufflé un peu plus tôt et entendait bien rester tranquille voire à bonne distance dans les prochaines heures sinon davantage.

Un homme s’approchait d’ailleurs de la jeune femme pour l’embrasser sur les lèvres. Dans cet endroit, avec toutes les personnes autour, cela semblait à la fois inapproprié et pourtant touchant. On les aurait crut seuls au monde et Eulalie ne pouvait être que contente de voir que quelqu’un prendrait soin d’Evaline, qu’elle aurait manqué à quelqu’un. Cela lui rendait un peu d’humanité à ses yeux. Toutefois, croisant le regard du jeune homme, elle fronçait les sourcils, ne sachant comment elle devait interpréter ce soudain intérêt. Rien ne transparaissait dans ses prunelles bleues, ni curiosité, ni convoitise ou contrariété. Le chef improvisé interpellant Asmodée, elle regardait le jeune homme se détacher d’Evaline pour répondre que c’était son domaine et qu’il fermerait la marche. Mentalement, elle pensait que la jeune femme avait des raisons d’être jalouse, avant de se souvenir qu’elle ne l’était pas… et qu’elle pouvait lire dans les pensées aussi. Eulalie évitait soigneusement de croiser les prunelles de la jeune femme pour écouter la suite avant d’aller prendre sa charge auprès du dénommé Voldi. Parce qu’elle était la première personne qu’elle avait croisé en ce lieu, parce qu’elle avait aussi une idée du caractère d’Evaline, la jeune femme s’arrangeait pour la garder à portée de vue, ni trop près ni trop loin non plus et suivait le mouvement lorsque le groupe s’ébranlait.

La première nuit et les suivantes, Eulalie eut largement le temps de comprendre ce qu’étaient l’orgone, les Lilim et les Lilioth. Au départ, elle pensait être tombée sur une espèce de secte perverse, les petits et grands chefs abusant de certains, hommes ou femmes. Elle avait eut bien du mal à trouver le sommeil entre les gémissements de plaisir des uns et les cris de douleur des autres. Si certains se donnaient s’en rechigner, il n’en était pas toujours ainsi et la jeune femme était nerveuse à l’idée que vienne son tour. De sa place, elle pouvait voir les allées et venues dans la tente qu’occupaient Asmodée et Evaline, le sourire des femmes qui en ressortaient et leurs enthousiasmes lorsqu’elles évoquaient un prophète et « la bonne voie ». Elle était curieuse de savoir de quoi il retournait exactement mais ne s’approchait pas pour autant, restant dans son coin. De temps à autre, les regards d’Evaline et d’Asmodée se posaient sur elle mais aucun d’eux ne cherchait sa compagnie ou ne la forçait à accepter la sienne. La cinquième nuit marqua un tournant. Durant tout le jour, la jeune femme avait senti peser sur elle à de nombreuses reprises des regards lubriques, avait vu certains Lilim s’échanger des sourires entendus. Pas plus idiotes qu’une autre, elle sentait venir de loin ce qui se préparait et à la nuit tombée, elle décidait de prendre les devants. Bien avant de voir s’approcher qui que ce soit, ce fut elle qui passa la toile de la tente d’Asmodée et d’Evaline sous le prétexte d’en savoir plus sur ce prophète et la bonne voie. Le prix de la connaissance n’était pas moins lourd qu’à l’extérieur de la tente mais la nuance subtile était qu’elle avait choisi de partager la couche du Lilioth au lieu d’être abusée physiquement par d’autres.

Prétendre qu’elle croyait à son prophète et la bonne voie dont il lui avait parlé serait mentir. Pour sa part, elle le voyait profiter de la crédulité de certaines humaines, de leur besoin de croire en quelque chose, de s’accrocher à quelqu’un en échange d’orgone. Le bien ou le mal n’entrait pas en ligne de compte. Il donnait de l’espoir et recevait de quoi survivre et les faire survivre somme toute. Il ne lui fallut guère de temps pour comprendre où était son intérêt à être « agréable » au Lilioth et à vrai dire, la présence d’Evaline aux côtés de celui-ci n’y était pas pour rien. De toutes les personnes présentes dans leur groupe, la jeune femme était de loin la seule à qui elle aurait fait confiance, par défaut certes, mais la seule tout de même. Cause à effet, sous la protection d’Asmodée, elle n’eut que rarement à se défendre de tentatives de viol au cours des semaines qui suivirent. Tout le monde n’avait pas eu la même chance. Certains humains étaient morts en route, quelques Lilim aussi. Ils atteignirent un port mais n’y restèrent que quelques heures avant d’embarquer sur un bateau. Attaqués durant la traversée par des espèces de serpents, Eulalie mesurait enfin toute la puissance des Lilioth et des Lilim, se rendant compte que jusqu’à cet instant, une petite part d’elle-même avait toujours de refuser de croire qu’Evaline ou un autre pouvait la réduire en cendres en un claquement de doigts. Plusieurs humains ou Lilim passèrent par-dessus bord ou furent happer par les gueules des monstres marins mais les Lilioth finirent par sortir vainqueurs du combat. Ce soir là, après avoir dégusté le repas que Voldi avait cuisiné, elle s’était offerte à Asmodée, non pas pour avoir sa protection comme c’était le cas jusqu’alors, mais comme en remerciement pour les avoir protégé. Elle ne fut pas la seule et cela lui importait peu. Cela lui aurait été plus compliqué si des sentiments étaient intervenus mais de même que sa valeur pour le jeune homme ne dépassait pas celle de l’orgone, celle d’Asmodée ne dépassait pas le Lilioth aguerrit qui lui assurait de rester en vie et de ne pas devenir la putain de tous les Lilim qui restaient.
Dernière édition par Eulalie Tannen le Lun 19 Avr 2010 08:01, édité 1 fois.
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« L’enfer c’est les autres » Sartre

C’était très exactement ce qu’il se passait en cet instant dans l’esprit de Sara, une belle journée ensoleillée et parfumée. Un espoir qui naît qui fait rayonner les cœurs et la vie elle-même. Et un rien, un petit détail insignifiant qui vient se greffer dans les rouages et renverser complètement la donne. Le roi de cœur était sorti pourtant, couronné, souriant, il avait éclaté tel l’astre lumineux aux yeux de tous, avant, tel le buste de Janus, qu’il ne se transforme instantanément en démon. Les cris, les larmes, les flammes, les cendres… voilà ce qui restait de cette belle journée. Une vue brouillée par le sang, par les bourrasques de chaleurs, par l’odeur de chaires brûlées. La douleur des cendres chaudes ne parvenait même pas à la sortir de son état de choc. Car en cet instant, alors même qu’elle regardait ces êtres se battre, dévaster le décor et les corps sans vies allongés à même le sol pour la plupart. Elle prenait conscience- enfin - qu’Ils n’avaient rien d’humain…

Basculant, une femme vint alors recouvrir son corps de sa beauté. Sur le moment l’humaine était restée de marbre face à un éclat aussi pur, un regard aussi pénétrant, avant qu’une intense douleur ne lui arrache un cri, lui rappelant par la même occasion qu’elle était vivante. Incroyable sensation que voilà, car si la douleur était présente, mordante, jamais le plaisir ressentie n’en fut plus grand. Au travers des flammes et de la mort, elle, simple humaine, en rien différente des autres, était vivante. C’est alors qu’elle se sentit aspirer sans même avoir le temps d’hurler, prenant une seconde pour réagir et respirer, prenant une seconde de trop pour tenter de se rattacher à un brin de solidité. Elle ne savait pas ce qu’il se passait, elle ne savait pas ce qui l’attendait, mais une chose était certaine, elle ne voulait pas se qui allait advenir.

Et soudain une chute vertigineuse, une de ces chutes qui vous interdit tout regard en contre bas. La peur, l’adrénaline, la mort. Vous revivez quelques instants de votre existence, vous vous rattachez aux bons souvenirs et prenez conscience des bienfaits de la vie alors même qu’elle se dérobe sous vos pas. Egoïste vous ne pensez qu’à vous, qu’à ce qu’il se passe pour vous. Vous vous demandez si la mort se fera clémente en vous enveloppant de ses ailes sombres rapidement, ou bien si elle se fera attendre, vous dévorant par là même de douleurs et de peurs avant de finalement exercer son office.

Et soudain vous sentez l’air qui ne bat plus de la même manière sur votre peau, vous sentez le soulagement vous envahir alors que baissant le regard vous constater que vous venez d’être arrêté dans votre chute. Un instant un espoir sans commune mesure vous envahi. Un instant vous espérez à la vie. Et soudain vous relevez le regard, et la douleur s’installe. Vous prenez soudain conscience des griffes acérées qui se referment sur vos épaules, du sang qui glisse lentement le long de votre peau. Et vous regardez l’horreur en face. Vous regardez le monstre qui vous maintient un instant encore en vie et vous prenez conscience de la terrible réalité des choses. La chute aurait été mille fois préférable à ce qui vous attend face à cette créature aillée, cette horreur nauséabonde qui vous soulève le cœur, alors même qui vous n’osez plus respirer. La peur s’insinue alors dans votre regard tandis que le sien se fait assoiffé. Vous voyez déjà les tourments se profiler à l’horizon alors qu’un corps démembré percute les ailes de la bête qui vous tient et qu’un visage sur lequel est gravée toute la douleur du monde vous passe sous le nez. Hurler ! Hurler de tous ses poumons car tout ce que vous avez appris, toutes les techniques d’autodéfense et de combat enseignées, rien, rien en cet instant ne pourra vous sauver et vous le savez. Mais aucun son ne sort de votre gorge, pas un bruit, la peur l’a complètement étouffé. Pas un tremblement, pas un mouvement, un simple regard en attendant que la sentence tombe. Pas de honte en cet instant, pas même une autre pensée que les souffrances qui s’annonce. Et soudain alors que vous savez que votre fin et proche. Alors qu’elle prend conscience de la futilité d’un combat. Une autre de ces créatures aillées fond sur la première pour tenter visiblement de lui voler son repas. Mais la première créature ne l’entend pas de cette manière et refuse de se laisser dérober son bien. Des cris stridents résonnent, réveillant sa voix et faisant saigner ses oreilles. Jamais cri plus immonde ne fut entendu sur terre. Et les griffes se serrent encore et encore, s’enfonçant d’avantage dans sa chaire, découpant sa peau de la même manière qu’un couteau le ferait d’un steak bien tendre. Un instant la bête l’échappe, et la seconde la rattrape, ses serres glissants de son dos à ses bras, écartant sa chaire en la faisant hurler de douleur, le sang rend sa peau glissante, elle sent que ses articulations ne tiendront pas longtemps. Elle sent que bientôt le bras par lequel la bête la retient se séparera du reste de son corps. Elle peut presque sentir ses ligaments se déchirer un à un alors que les deux oiseaux de morts continuent de se batailler leur repas. Et soudain elle réalise. Sara comprend qu’en se battant les deux oiseaux perdent de l’altitude, et que bientôt le sol sera à sa porter. Alors elle tente de gesticuler, car entre la vie et un bras le choix est bien vite fait. Elle prie pour que son sang lui facilite la tâche, et finalement au bout de quelques secondes de douleurs intenses, elle parvient à son objectif et tombe parmi des corps sans vie abominablement déchiquetés. Mais les prédatrices n’en ont pas finis et maintenant que leur jouet ou leur repas leur a filé des doigts, elle se précipite vers le sol pour la récupérer. Alors en se mordant la lèvre inférieur jusqu’au sang, Sara fait basculer des corps sur le sien, se recouvrant de vicaires, de ver qui viennent ronger les chaires, des yeux vitreux ouverts la regardent alors qu’elle s’oblige à ne pas respirer. L’horreur est sans nom, sans image, sans parole. Rien ne pourra jamais exprimer ce qu’elle ressent en cet instant. Et soudain elle se sent à nouveau soulevée, et jetée plus loin avec les corps qui la recouvraient. Puis le noir, alors que sa tête heurte un rocher…

Combien de temps resta-t-elle ainsi ? A se vider de son sang ensevelit sous des corps sans vie ? Elle n’en sait rien et probablement ne le saura-t-elle jamais. Mais des voix la ramenèrent à elle. D’abord insidieuses, elles pénétrèrent son esprit avant que les douleurs ne se réveillent. Alors elle ouvre les yeux, grimaçant et gémissant sous la douleur avant de retrouver les souvenirs liés aux derniers évènements. Elle se redresse, la peur à nouveau rivée sur son visage, et constate les blessures qui recouvrent la partie qui lui est visible de son corps. C’est ainsi qu’elle se rend compte qu’elle ne peut plus bouger le bras par lequel elle fut malmenée et maintenue dans le vide et que les couleurs qui le constelle ne lui laissent que peu d’espoir sur son avenir. Alors elle remonte la main qu’elle peut bouger à son visage et constate que la roche à remplir elle aussi son œuvre. Commotion cérébrale ? Non, probablement pas, mais était-ce vraiment son soucis principal de toute façon ? Alors elle se redresse, et visualise aux travers des lambeaux de sa robe blanche que des entailles plus ou moins profondes sillonnent ses jambes. Des entailles qu’elle s’est faite à même le sol, entre la roche et les armures, entre les os et les armes. Rapidement, tout en regardant autour d’elle pour vérifier que les bêtes aillées ne sont pas de retour, elle se baisse cherchant à trouver une arme qui pourrait lui servir. Elle rejette immédiatement celles qu’elle juge trop lourdes, celles trop abimées et se satisfait finalement de la fusée d’une épée rompue. Brisée mais tout de même affutée. Elle se redresse alors, douloureusement et fébrilement avant de se mettre à avancer parmi les cadavres et ceux à qui ils ne restaient plus que quelques instants. A chaque mouvements son sang tambourine à ses oreilles… 1 pas, 2 pas, 3 pas… c’est tout ce qui lui importe pour l’instant… Elle n’a pas même conscience du sang qui continue de goûter, de ce sang qui ne pourra qu’attirer des proies.

Par moment elle pense distinguer des silhouettes humaines dressées devant elle. Avant que de nouvelles volutes de vapeurs ne viennent les disperser, elle avance, s’obligeant à ne pas laisser tomber, à ne pas s’allonger pour laisser la mort la gagner, mais chaque pas se faisait plus difficile, l’incitant à approfondir sa respiration et à puiser davantage dans ses ressources. Le sang brouillaient sa vue intensifiant et prolongeant les mirages qui la gagnaient par moment. 1, 3, 5 fois peut-être plus, elle passa au travers de corps qui n’existaient finalement que dans son imagination. Et à chaque fois, son courage, sa volonté et son espoir la désertait un peu plus.

Elle continue sa progression, de plus en plus lentement et une silhouette familière se dessine à nouveau, cet homme, ce Lillioth elle ne l’a pas oublié, elle avait foi en lui, et pourtant… Alors elle avance, avance encore, d’autres visages apparaissant. Une nouvelle fois elle se prépare à traverser ces êtres, à le traverser lui et son regard océan. Mais la volute se fait solide cette fois, et c’est le long d’un roque qu’elle glisse au sol.


-Ha.. Harahel ?!

Prononça-t-elle alors, d’une faible voix surprise, avant de sombrer dans l’inconscient.

Elle ne ressentit pas la douleur qu’elle s’était pourtant attendue à ressentir en se réveillant, son bras qu’elle aurait juré perdu était certes très douloureux mais mobile. Elle parvenait à bouger chacun des membres de son corps, avait-elle cauchemardé ? Etait-il possible de cauchemarder ainsi ? Pour en avoir l’esprit clair, ses yeux s’ouvrirent alors sur l’horreur. Constatant autour d’elle des voix et des mouvements. Vivement trop vivement pour son corps épuisé et pour son esprit tourmenté, elle prit alors une seconde pour penser !


*Bon Dieu, je suis vivante !*

Soulagement ? Déception ? Etonnement ? Elle ne savait trop que penser de la situation, mais bien vite, tout reprit ses droits. Elle était vaillante, alors elle marcherait, elle était vivante, alors elle avancerait. Elle ne connaissait pas, pour la plupart les visages qui se dressaient devant elle, mais elle ne reconnu au loin Harahel et cette femme qui avait glissée sur son corps durant la cérémonie. Sans parler, elle écouta ce qu’il se disait, récoltant les informations sur ce qui allait se passer à partir de maintenant. Cherchant une lueur d’espoir au travers de cette pénombre. Mais la seule chose qu’elle retenait c’était qu’elle se devait d’avancer, d’avancer malgré ces chiens de l’enfer, d’avancer malgré ses femmes aillées, d’avancer toujours, et de haïr un peu plus les Lillim qui la violentaient, avancer se forgeant une carapace, en se faisant aussi insensible que les morts qui parcouraient le sol, aussi peu ouverte à la moindre joie, à la moindre tristesse que ceux qui ne pouvaient pas continuer. Une poupée que l’on déplace, une poupée avec ses instants de violence à l’état pure, une poupée à la haine si tenace qu’elle se sent prête à se briser à chaque seconde passée. Peu ou pas de sommeille, car celui-ci ne lui permet pas de se ressourcer. Entre cauchemar éveillé et cauchemar tout court que faut-il choisir ? Son esprit ne s’apaise jamais. L’horreur, elle ne parvient pas à s’y habituer, et la traversé en bateau n’en est que la consécration. Alors elle regarde, étudie chaque individu, chaque réaction. Pariant sur le sort qui serait réservé et cherchant des réponses à un avenir plus qu’incertain.

La mort se joue d’elle, la mort se joue d’eux, elle passe, leur sourit ôte une vie ici et là, sans jamais s’attarder et finir son ouvrage. A-t-elle peur elle aussi de ce qu’il se passe en ce royaume ? Ou était-elle à ce point cruelle pour les pousser à se battre et à se voir mourir en attendant leur tour ?

Alors quand le Lillioth qu’elle apprend à connaître comme Asmodée énonce une de ses grandes théories à la noix, elle ne peut que penser !


*Foutaise, la mort nous fauchera les uns après les autres et tu le sais!*

Mais elle ne le prononcera pas à haute voix. Car si elle se refuse à toute espoir, elle se refuse également à l’ôter à qui que ce soit. Vivez, vivez comme vous le pouvez, respirez, respirez car peut-être qu’il s’agirait de la dernière bouffé nauséabonde que vous inhalerez… Profitez, car je ne peux le faire moi-même…
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Sara Wild
 
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Avancer était une épreuve. Chaque pas ne semblait pas les rapprocher d'une sortie mais plutôt d'une nouvelle mort !

Lidrya avait décidé d'être proche du groupe d'Asmodée. Il l'intriguait en bien des points. Au début il n'y avait que lui, une brune et une châtain clair. Lidrya ne se mêlait pas elles, mais elle observait souvent le dos du Lilioth sauf quand il se mettait le plus en arrière pour surveiller leur progression. Les humains, conscient de qui ils étaient et d'où ils étaient chuchotaient entre eux. Il paraissait évident que le coucher serait un problème. Mais Lidrya ne comprenait pas encore très bien en quoi, à part peut être pour les tours gardes. Oui cela devait être ça. Le premier jour se termina enfin, et Lidrya s'écroula au sol, épuisé. Si les autres jours seraient comme celui ci elle ne vivrait pas longtemps. Ils l'abandonneraient en route, c'était certain. Elle ferma ses yeux pour s'endormir aussitôt. Elle se réveilla en entendant quelques gémissements. Elle pria intérieurement pour que cela ne soit pas des prédateurs, des créatures apocalyptiques. Elle n'osait pas bouger ou ouvrir les yeux de peur de se découvrir seul au monde. Elle finit par se faire violence pour découvrir plus loin des couples ou plus s'amuser ensemble. Elle se sentit rougir, gêné de voir ce spectacle et elle se tourna pour retrouver le sommeil. Trouvant étrange qu'en un lieu pareil on pense à faire l'amour. Faire l'amour ... Si seulement elle savait que ce n'était même pas le bon mot !

Et le lendemain, fut pire que le premier jour. Une marche à n'en plus finir, des monstres indéfinissables qui attaquaient ou les suivaient. Elle chutait souvent, ce faisant de nouveau mal. Elle aidait qui elle pouvait, commençant à comprendre la différence entre humain et nephilim. Et elle se posait énormément de questions sur ce que lui avait dit Harahel. Et si il ne lui avait pas mentit ? La nuit arriva et une demande aussi. Lidrya fit non de la tête, mais elle était terrorisée. Maintenant, ses jours comme ses nuits seraient son pire cauchemar ! Quand pourrait-elle réellement se reposer ? Car le jour, c'était une course sans fin pour sa survie. Et la nuit c'était une terreur sans fin pour ne pas se faire violer. Elle avait comprit qu'Harahel la protégeait. Mais elle ne savait pas si c'était pour jouer un rôle, ou si c'était car elle était réellement sa femme comme il le lui avait dit. Où est le mensonge ? Où est la vérité ?

Le groupe d'Asmodée grandissait et Lidrya restait toujours à cette frontière. Mais la curiosité était le principal défaut de Lidrya. Alors elle posait beaucoup de questions pendant ces longues marches aux humaines qui avaient un sourire béat sur le visage. Elles répondaient un vague "bonne parole", "vrai voix", "le prophète". Lidrya se posait des questions, et elle avait très envie de découvrir ce qu'il y avait sous cette tente, mais elle n'était pas dupe. Entrer signifierait se donner et elle en était incapable. Elle passait ses nuits à pleurnicher, se lamenter sur son sort, et panser ses plaies qu'elle se faisait dans la journée. Entouré de tous ses adultes, elle se sentait encore plus jeune, encore plus fragile, et surtout, elle avait l'impression qu'elle allait craquer. Partir en courant, hurler et se faire tuer. Voilà à quoi elle pensait chaque jour et chaque nuit. Elle ne s'était offerte à aucune femme, et encore moins à aucun homme. Les nephilim la regardaient avec véhémence et les humains commençaient à parler dans son dos. Elle était honteuse de cette situation, pourtant, elle avait l'impression d'être dans "son élément". Tiraillé entre deux feux. Alors chaque jour elle se disait, ce soir je m'offrirais à une femme, et chaque soir, elle disait non. Elle en était incapable. C'était impossible. Une fois, d'ailleurs, l'un d'eux décida que s'en était trop. Et il entra dans sa tête pour réclamer son du. Lidrya se mit à hurler de terreur quand elle sentit l'homme se faire attraper. Elle regarda à travers l'ouverture de la tente pour voir Harahel s'éloignait avec le Lilim. Pourquoi quand elle regardait cet homme son cœur battait plus vite ? Elle se haïssait tant. Faites que tout cela cesse ...

Les jours se suivaient et ne se ressemblaient jamais. Le paysage semblait toujours différent, la température passait du chaud au froid sans prévenir, les créatures étaient immenses ou petites. Non, il était impossible de savoir de quoi demain serait fait. Les humains d'Asmodée étaient heureux. Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Les autres, ils survivaient comme ils le pouvaient. Elle, elle continuait de regarder le Forgeron et de détourner son regard dès qu'il croisait le sien. Ange ? Démon ? Elle eut la vision un court instant d'un volcan, d'une chaleur étouffante, et d'un plaisir, d'un désir envers ... Plus rien. Elle se secoua la tête. Cela faisait plusieurs jours que des visions la hantaient. Mais elle n'arrivait jamais à aller jusqu'au bout. Le port lui redonna un regain de vie. C'était quelque chose qu'elle connaissait. Certes le peuple était étrange. C'est le moins que l'on puisse dire, mais le troc, le marché, c'était une notion humaine. Ils embarquèrent pour une longue traversée et comme chaque jour, ils n'eurent aucun répit. Lidrya faisait comme à chaque fois. Elle se recroquevillait dans un coin en attendant que "Cela se passe". Que pouvait-elle faire à part prier ? Rien. Et plus elle voyait les nephilims en action, plus elle comprenait qu'il n'y avait aucun échappatoire. Pourquoi ? Pourquoi avancer ? Pourquoi continuer d'essayer de survivre ? Elle ne savait pas pourquoi elle mettait un pied devant l'autre. Qu'est ce qu'il la poussait à aller de l'avant ? Rien. La réponse était horrible. Et c'est dans un état d'esprit pitoyable qu'elle rejoignit sa couche sous les railleries de certains humains ou Lilim. C'est cette nuit qu'Hela fit son apparition. Aussi étrange que cela puisse paraître, Lidrya fut heureuse de la revoir. Enfin une personne qu'elle connaissait. Ce qui était absurde, car elle ne s'était vue que quelques minutes la première fois. Mais elle avait l'impression qu'elle ne lui avait pas mentit. Et ses yeux ... Ils la transperçaient à chaque fois. Cette nuit là, elle pleura beaucoup, mais cette nuit là, c'était inévitable. C'est ainsi que la "Lilim" passa les autres nuits avec elle. Une promesse ayant été faite. Cependant, Lidrya ne comprenait pas cette tristesse qu'elle croyait voir dans ses prunelles azur.

Finalement, ils étaient maintenant dans le désert. Lidrya toujours proche d'Asmodée, l'écoutant parler. Hela lui avait expliqué qu'elle partait toujours en reconnaissance et que c'était pour cette raison qu'elle ne la voyait pas dans la journée. Une bonne explication en soit, même si en y réfléchissant bien, Lidrya aurait pu voir qu'elle manquait cruellement de vérité. Lidrya repensa étrangement à une autre femme, sa maîtresse. Elle n'était pas ici, elle était restée en haut. Elle se vit entrain de danser avec elle jouant avec un chapeau. Une chaleur envahit son corps et elle sentit ses joues rougir sous l'émoi qu'elle ressentait à sentir les lèvres de cette femme sur les siennes. Et ce frisson, ce picotement dans son bas ventre s'accentua encore quand elle se vit entrain de lui faire l'amour. Un gémissement traversa ses lèvres et elle tomba à genoux sur le sable brûlant. Que se passait-il ? Elle porta ses mains à son cou. Elle avait l'impression de suffoquer. Elle manquait d'air. Elle leva la tête vers le ciel pour reprendre une goulée d'air et elle se mit à hurler alors que son esprit explosait. Le hurlement du être entendu de toutes les créatures aux alentours. Inutile de dire qu'il allait falloir courir ! Le corps de Lidrya bascula en arrière et ses yeux ouverts bougeaient à vive allure. Envie de vomir. Envie d'hurler encore. Qui est Hela ? Qui est Hela ! Jalousie, connaissance, Nephilim, compréhension. Tout. Elle savait tout. Tyler est en vie ! Maïra ... Maïra est morte ! Jimmy ? Jimmy où es tu ? Elle porta ses mains à sa tête et elle ferma ses yeux. La douleur était vive et sa mémoire double était maintenant en place. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Il n'y avait que Lilith qui pouvait lui redonner sa mémoire non ? Des mains se tendaient pour l'aider à se relever, des jurons se firent aussi entendre car il allait falloir se sauver rapidement à cause d'elle. Mais Lidrya n'en avait cure. Car elle cherchait qu'une seule personne du regard. Lui. Toujours lui. A jamais. Et alors que tout lui revenait, elle porta ses mains à son ventre. Non. Non, se taire, ne rien dire, ne pas dire que la mémoire lui est revenue. Mais ... Mais Asmodée le sait. Evaline aussi. Elle regarda vers eux. Ce n'était pas le bon moment pour retrouver la mémoire. Pas le bon moment pour la jalousie. Avec qui il passait ces nuits ? AVEC QUI ! Elle, elle se ferait violence et elle ferait comme avant. Elle passerait ses nuits avec Hela. Et quand ils sortiraient, car ils finiraient bien par sortir, elle réglerait ses comptes avec cette femme. Et elle paierait les nombreuses dettes qu'elle avait accumulées depuis qu'elle avait perdu la mémoire. Mais une chose était sûre, elle avait confiance en lui, Hadès, il les ferait sortir quitte à ce qu'il y laisse sa vie. Car lui, il était ainsi. Elle se rapprocha un peu plus du groupe d'Asmodée pour éviter les questions des Insoumis. Car Lidrya ne savait malheureusement pas mentir, ni feindre des émotions. Mais maintenant que son esprit fonctionnait de nouveau ... Tout était de nouveau possible.
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Lidrya Chesly
 
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C’est fou comme même dans les pires situations, ont peux s’adapter. Les jours passent et se ressemblent. J’essaye de tenir un bilan de nos stocks de vivres afin de rationner notre nourriture, et heureusement que les bêtes d’ici sont parfois mangeables.
Visiblement notre guide nous fait faire quelques détours, parfois à l’horizon, on aperçoit des mégalopoles futuristes défiant l’imagination disparaissant en l’espace d’un instant alors qu’un nouveau fugace soleil se lève à l’horizon, d’étranges choses passent bien au dessus de nos têtes et je me sens un peu comme une fourmis sur le dos d’un Léviathan.
On ne me croira jamais, j’aurais du prendre un appareil photo pour garder des souvenirs.
Parfois les ennemis sont plus de métal et de chrome que de viande. Robot où cyborg, dommage que je n’ai pas le temps de te démonter. Et tandis que le paysage change des créatures étranges retournent à l’assaut. Mon carnet de notes commence à être plein de croquis de bêtes, d’armes et de paysage.

Visiblement, certains sont étonnés de me voir fricotter au coin du feu. Le poste de cuisinier et toujours une excellente situation pour entamer la discussion. Je pense qu’ils n’ont toujours pas compris mon principal souci pour copuler dans l’île : c’était bien trop dangereux de passer à l’acte ! Sinon je me serais laissé faire bien plus souvent si je n’y risquais pas ma vie. Ici, c’est l’inverse je risque ma vie à ne pas le faire, alors autant se laisser aller.

J’ai l’impression que beaucoup hésitent entre me prendre pour un gentil fou, où un dangereux psychopathe. Quand je fais à manger et que j’essaye de rendre mangeable la carne que me ramène parfois les chasseurs je passe pour une personne de bien. Et si je me sépare d’une de mes custodes afin d’aider un frère où une sœur à régénérer où gagner un combat car sa disparition risquerai de causer notre perte je passe pour un sauveur. enfin presque comme cela fait bien longtemps que nous avons arrêté de compter les points.
Mais quand je vide de leurs sang les frères et sœurs Lilims afin de récupérer le reste d’orgones qu’ils avaient avant de mourir, en général ont me regarde d’un sale œil. Pourtant si ils sont morts, ce qui leur appartenais ne leur sert plus à grand-chose.
Oui ma casserole à confiture à quand même été utile, surtout au début de notre périple en fait.
Le sang surchargé d’orgone d’Amy m’a permis de récupérer quelques custodes d’une puissance rare, je ne sais pas si j’arriverais à les garder… J’ai juste conservé quelques gouttes pour mon collier. En plus ne nombreux Lilims n’avaient visiblement pas eut de chance lors de leur transfert, peut être que le fait de sauter volontairement en Pachad à aider au transfert. Et ces morts m’ont été bien utiles pour récupérer quelques custodes de plus à distribuer. Cela est ce que nous avons plus récupéré sur les corps de notre « famille » lors de notre arrivé nous à permis de nous équiper un peu pour survivre à cet enfer.

Mais je n’aime pas forcément mon rôle de fossoyeur, j’essaye de lancer quelques piques de lancer quelques débats assez vifs pour détendre l’atmosphère à ma manière. Mais j’essaye de ne pas faire trop de sentiments avec mes compatriotes. Egorger une personne avec qui vous avez plaisanté quelques heures avant est assez désagréable. En plus toutes les personnes qui sentent qu’ils vont y passer viennent me voir pour des rabs de nourriture où une custode.
En règle générale un regard noir soutenu en gardant le silence pendant de longues minutes suffit à les faire déguerpir. Je n’ai rien contre le principe d’entraide, mais quand il faut survivre, gâcher de la force pour les poids mort n’est pas le plus efficace.

J’ai l’impression qu’à la fin de cette histoire on va me détester.
Et je ne peux même pas raller, si on retourne dans l’île on va tous y passer. Le plan d’Harahel n’est pas mauvais, de toute façon cette île me portais la poisse à chaque fois c’était un cataclysme pire que le précédent à essayer d’enrayer, le fait que cela explose dans un cataclysme magique est parfaitement logique. De toute façon je m’apprêtais à mettre les
voiles je l’aurai déjà fait sans mon ex-nouvelle assistante.

Au moins je m’améliore en escrime, j’ai d’excellents professeurs. Et même si je ne suis pas à leur niveau mon pyjama en tissu impérissable du temps me permet d’encaisser les dommages sans trop souffrir. Autant garder une poignée de Custodes et de balles pour le bon moment. De plus avec ce climat si je sortais mes revolvers ils s’enraieraient rapidement. Enfin…

Alors comme cela Oh mon empereur si friand de courtoisie et de procédures tu n’as pas respecté ta parole. Excellent, j’ai l’impression que cela pourra toujours servir.
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Voldi Idaho
 
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Je suivais chacune des indications données par Harahel, je tâchais d'aider comme je le pouvais mais je me sentais détachée de tout, comme enfermée dans ma bulle. Je devenais comme un robot, je ne savais plus si je tendais la main à ces humains par grandeur d'âme ou pour mon propre profit et j'essayais surtout de ne pas me poser ce genre de questions. Le groupe de survivants s'organisait, chacun participait ou presque, tous guidés par l'envie de survivre. Je ne sais par quel miracle Voldi avait réussi à emporter avec lui autant de provisions. Ce lilim avait vraiment une présence d'esprit qui m'étonnait. Même cela finalement ne me perturba pas, j'étais convaincue moi que nous sortirions d'ici, peu importait comment. Ce n'était pas de l'espoir juste une intime conviction. Autour de moi la peur se lisait sur les visages, nous avancions dans une morosité ambiante déprimante. J'étais effrayée également bien sûr, les créatures qui nous entouraient ne nous laisseraient que peu de répit. Mais je survivrai à Pachad, il le fallait.

J'ignore pour quelle raison le jeune homme que j'avais croisé dès mon arrivée ici ne me lâchait pas ou presque. Rayden m'avait fait une promesse, il me me le rappelait parfois, et il comptait bien la tenir. Sa compagnie n'était pas plus dérangeante que cela, je n'essayais pas de le décourager convaincue que j'aurais de toute façon besoin de lui. Il était le seul je crois à continuer de sourire même en enfer et je dois avouer que à quelques reprises cela m'aida à tenir. C'est donc tout naturellement, voyant son « attachement » à moi, cette manière qu'il avait de vouloir m'aider que lors de notre seconde nuit ensemble je lui proposais franchement de passer un pacte. Avec le diable? Peut-être... J'avais parfois l'impression de perdre mon âme depuis cette nuit où je m'étais éveillée à la vie néphilim. Les mots sortaient froidement de ma bouche, me surprenant moi-même, je ne les enrobais pas dans du velours pour qu'ils passent mieux. J'étais directe et franche. Je ne voulais pas aller d'un humain à un autre pour me nourrir d'orgone, je ne pouvais pas forcer ni prendre. Il me fallait une solution. Pour survivre on est capable de choses atroces, manger de la viande humaine, tuer, voler... Alors pourquoi pas proposer un accord entre Rayden et moi : tu me donnes ce dont j'ai besoin et moi je veille sur toi. A peine conclu ce marché me dégoutait déjà, je me dégoutais moi, pas plus pourtant que si j'avais dû contraindre d'autres hommes ou femmes. Je n'en aurais forcé qu'un avec cette méthode, je devrais pouvoir vivre avec cela sur la conscience, du moins je voulais le croire. Il accepta et dès lors chaque nuit passée il m'offrait de l'orgone. Je ne le considérais pas pour autant comme ma propriété ou mon esclave. Il était libre d'aller et venir comme bon lui semblait, je ne lui donnais aucun ordre. Simplement le soir venu nous nous retrouvions sous la tente et passions froidement à l'acte non sans une certaine douceur. Pour ma part je m'exécutais machinalement, essayant de donner le plus de plaisir même si mon cœur n'y était pas. J'enfouissais chacune de mes émotions au plus profond de moi, sous des tonnes de souvenirs heureux venus tout droit de mon enfance.

Durant la journée, nous marchions. Je n'avais aucune idée d'où nous allions ni de combien de temps il nous faudrait pour y parvenir. Le jeune homme n'était jamais bien loin de moi peut-être parce qu'il espérait ma protection comme je m'y étais engagée et quand il s'éloignait je gardais toujours un oeil sur lui. Le voyage fut long et pénible. Nous essuyions des attaques des créatures peuplant ce monde. Chaque fois j'aidais à rassembler et protéger les humains, je ne savais plus si je le faisais pour préserver la vie ou nos réserves d'orgone. Je n'avais plus de certitudes et je ne pouvais pas me permettre de me remettre en questions. J'oscillais sur un fil très mince, en équilibre fragile. Je m'étais fixée un but et un seul : sortir d'ici, coûte que coûte et Rayden survivrait avec moi. J'avais le sentiment parfois que si je le perdais je renoncerais à l'infime partie d'humanité qui restait en moi. Stupide ! Hurlait Lyra, mais je m'en fichais et balayais ces idées sombres. Je suis une lilim, je suis une lilim, je suis une lilim. A chaque perte, chaque compagnon de route tombé, je ressentais du chagrin. Je me rendais compte bien souvent que j'ignorais même leurs prénoms. J'avais déjà du mal à me préoccuper de moi et j'étais certaine que la seule façon de survivre était de me blinder à tout cela, aux sentiments, à l'attachement, aux sourires, aux mains qui se cherchent. Certains de ces gestes m'échappaient parfois mais je reprenais bien vite mon masque d'insensibilité. De toute façon chacun ici se renfermait sur lui-même, ou presque.

J'essayais d'aider mon seirim autant que je le pouvais, de lui rendre la tâche plus facile. Je me doutais qu'avoir la responsabilité de tout ce groupe ne devait pas être chose aisée. Il était seul, Lidrya avait toujours sa mémoire envolée. J'avais remarqué que contrairement aux autres il dédaignait les humaines. Pourtant il usait de ses pouvoirs pour chasser, pour nous guider. Je savais qu'il avait besoin d'orgone. Aussi certaines nuits je lui rendais visite et me donnais à lui. Je pensais à sa femme et me sentais parfois coupable. Après tout elle devrait m'être reconnaissante de prendre soin de son mari. C'était à elle de le faire pas à moi. Je ne voulais pas le séduire, je voulais juste aider ou survivre, l'un ou l'autre, peut-être les deux, je ne savais plus. Je repensais souvent à notre discussion sous la tente et ne la perdais jamais de vue. Le voyage me paraissait interminable et chaque jour qui passait m'ôtait un peu d'espoir et de vie. Harahel avait toujours toute ma confiance, sans lui nous aurions sans doute tous péri bien plus vite. C'était aussi grâce aux efforts de chacun évidemment. Au bout de plusieurs semaines, tandis que nous faisions escale dans un port pour refaire nos réserves d'eau, j'avais presque envie de poser mes valises ici et d'arrêter de courir après un portail invisible. Le désir de retrouver mon existence passée me tenait debout et me faisait continuer à avancer encore, un pas de plus, un pas de moins vers le monde civilisé. Retrouver ma vie d'avant serait-il possible après tout cela? J'en doute, je doute de tout et plus seulement de moi.
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Lyra Waldon
 
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Après les paroles de Voldi, Caym n'eut qu'une seule envie. Le bâillonner une bonne fois pour toutes avec ses Tissus Impérissables du Temps. D'ailleurs elle en avait fait le geste mais un élément perturbateur vint gâcher ce qui aurait pu être un grand moment de soulagement pour elle. Le maitre de la Kabbale en personne ainsi qu'un petit groupe venait de les rejoindre. Caym sourit à Iah Hel avec bienveillance. Elle ne lui en voulait pas pour ce qu'elle avait dit à l'Empereur car si son disciple n'avait pas déclenché toute cette pagaille, ils n'en seraient jamais arrivés là. Aucune once de culpabilité cependant dans les pensées de la Lilioth. C'était de la faute de Jack, pas de la sienne et pourtant si on cherchait bien, on pouvait lui en reprocher tout autant. Elle oublia vite Voldi et ses révélations sur le bluff d'Harahel pour se concentrer sur le Lilioth. Il s'était rapproché d'elle après avoir sourit à tout le monde et s'être désintéressé de Lidrya comme si c'était une humaine comme les autres.

- Apparemment, nous sommes en mesure de changer le destin. Sainte-Lame ne t'a pas amputé le bras en Suisse.

Sa voix douce était surprenante pour quelqu'un qui venait d'atterrir en Enfer et Caym en fut troublée. Elle se rappela effectivement cet épisode en Suisse où après avoir pris un verre à Paris avec Hadès, il lui avait donné un conseil sur son avenir. Ce qu'il lui avait dit c'était révélé être vrai malgré toute la suspicion habituelle de Caym sur ce que lui disaient ses congénères. Elle avait pu sauver son bras de la Voleuse de Sainte-Lame avant de s'enfuir devant la puissance des Elohims qu'ils avaient eu à combattre ce jour là Heru Ur, Candice et elle. Caym répliqua alors sur la même intonation que lui. Elle ne le regardait pas dans les yeux mais passa sa main sur sa taille en signe de paix.

- Tu m'as sauvé le bras, j'ai sauvé ta femme, je pense qu'on est quitte. Je ferais ce que tu me dis de faire Hadès, après tout c'est ton domaine de prédilection la kabbale. Mais -elle leva la tête pour le regarder dans les yeux et lui dire dans un sourire- je t'ai à l'oeil...

Il commença alors à ordonner à tout ce petit monde ses instructions. Elle se dit à elle même qu'il était irrécupérable, il fallait absolument qu'il fasse le beau devant les autres. Sa nature de démon rattrapait parfois ce côté humain qu'il n'arrivait pas à renier et c'était dans ses moments là que Caym se sentait proche de lui.Les pensées de Caym furent interrompues par un Asmodée consentant à suivre celui qui s'y connaissait un minimum dans les mondes infernaux qu'ils étaient tous en train de traverser. Caym acquiessa également, elle suivrait le mouvement sans broncher. Pour le moment en tout cas.

Caym fit ce qu'elle avait à faire et tissa des tentes pour le groupe éclectique qu'ils formaient tous ensemble. Les humains prenant doucement conscience du lieu où ils avaient atterris et surtout avec qui ils faisaient la route et les nephilim réalisant que sans les humains ils n'iraient pas bien loin. Alors chacun prenait soin de l'autre dans la mesure du possible. L'hypocrisie était reine et personne n'était dupe. Asmodée s'en tirait d'ailleurs très bien à ce petit jeu et la rumeur qu'il était un nouveau prophète se dispersait à la vitesse d'un nouveau ragot dans un salon de coiffure. Le tissage des tentes avait demandé à Caym énormément d'orgone, d'ordinaire elle prenait le temps pour faire un vêtement et la moindre écharpe pouvait prendre une semaine entière de travail. Mais là le temps n'était pas de leur côté et elle devait redoubler d'efforts et de sacrifices. Jamais elle ne s'était permise de laisser un Lilim l'aider dans son tissage. C'était bien trop personnel. Elle accepta qu'un petit nombre d'entre eux l'assiste mais ce fut réellement à contre coeur. Candice fut la première Lilim sur la liste, elle avait confiance en elle. D'autres inconnus se joignirent à elle. Méfiante, Caym ne les laissait que les tâches les moins secrètes comme les assemblages. Impossible pour elle de leur fournir son don sur un plateau, tout en sachant pertinemment que son pouvoir était unique et non duplicable. Cependant la quantité d'orgone demandée était énorme et Caym se retrouvait rapidement et souvent en manque. Il n'y avait que deux solutions. Utiliser la seule custode qu'elle possédait en cet instant et griller tout de suite son seul atout. Ou tout simplement s'approprier un humain le temps de trouver mieux à l'extérieur.

La deuxième solution s'imposa à elle comme étant la seule valable au vu des circonstances. Elle demanda à Asmodée de rafistoler un humain qu'elle avait repéré et qui devait être plutôt beau gosse sous la crasse accumulée de ces derniers jours. Elle l'embarqua dans sa tente et apprit son nom. Jimmy Chesly. Y'a pas à dire, Caym avait toujours de l'instinct pour ce genre de bon plans. Elle sauvait la soeur et se tapait son frère. Superbe idée.

Jimmy ne sortait quasiment pas de sous la tente tellement Caym l'épuisait à force de sexe et d'envies furieuses à toute heure du jour ou de la nuit. Mais elle prenait soin de lui et il n'avait pas l'air de se plaindre de se taper la plus belle femme du groupe.

Le voyage était long et épuisant. Caym ne parlait quasiment à personne, gardant pour elle ses réflexions sur ce qu'il était advenu de Songes. Où avait-il bien pu atterrir? Il n'était tout de même pas mort! La Lilioth refusait tout simplement de le croire, si des humains avaient survécu, un Lilioth, même jeune, devait pouvoir s'en sortir mieux qu'eux. De mer en désert il n'y avait qu'un pas. Caym observait, aidait à combattre lorsqu'il le fallait au péril de sa vie. Elle qui n'avait aucune Voleuse d'Âme n'était pas forcément défavorisée vis à vis des autres, ce n'était pas des Elohim qu'ils combattaient mais des monstres tous plus hideux les uns que les autres. En pensant à sa forme originelle, Caym sourit en se disant que côté hideux, elle en avait aussi à revendre après tout.

Le temps passait et quelques uns des humains, trop faibles pour continuer, étaient tout simplement morts ou achevés à coup d'épée. Les Lilim n'étaient pas en reste et ils s'épuisaient aussi rapidement. Ce n'était pas une mauvaise chose. C'était la loi de la Nature, seuls les plus forts survivent.

Survivre.

Mais pour aller où? Pour faire quoi?


Cela faisait des semaines qu'ils tournaient dans ce monde sans queue ni tête, errant là où le Kabbaliste leur disait d'errer. Sans poser de questions, sans rien dire. Le vrai Prophète n'était pas Asmodée mais lui en réalité. Celui que l'on suit aveuglément. Lasse de cette situation, Caym avait besoin de réponses. Même si les réponses étaient dures à entendre elle devait tout de même poser les questions.

Pendant un tour de garde, Caym réfléchit au moment le plus opportun d'aborder leur guide. Mais pas besoin de penser plus avant, c'est lui qui se présenta à elle pour prendre le relai cette nuit. Elle se leva de la souche d'arbre mort où elle était posée et s'avança vers lui. D'une voix douce mais ferme, elle s'adressa à lui en baissant d'un ton pour que personne d'autre ne puisse les entendre.

- Il faut que je te parle. On peut aller un peu plus loin s'il te plait?




[HJ: Je précise que parler ainsi de Jimmy s'est fait avec son accord bien sûr ;) ]
-Malencontreusement décédée-
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Caym
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