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Afficher le sujet - [Pachad] Le Dernier Chemin... [PV Les rescapés de Gehinnom] • Vegas-Elevation.

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Gehinnom - Sins & Pleasure

[Pachad] Le Dernier Chemin... [PV Les rescapés de Gehinnom]

Archives des textes accessibles aux invités pour présenter le jeu.
Songes était allongé, face contre terre, son visage écorché par les pierres saillantes et tranchantes comme des lames de rasoir. Il avait entrainer Chesly avec lui dans ce royaume maudit, et elle reposait à ses côtés. Une flaque de sang sortait de sa bouche et grandissait chaque seconde un peu plus. Le teint de sa peau devenait rapidement blanchâtre, son épiderme était rongé lentement pas le souffre ambiant. Elle ne bougeait plus. Le Lilioth tenta de lever péniblement deux doigts et les posa sur sa gorge. Plus de pouls, et il ne pouvait ressentir son aura pour dire si elle était vivante, il n'avait plus aucune once d'Orgone dans ses veines.

- Tant pis... Je... RRrrrrrcht... *crache du sang*
Je trouverai moi-même un moyen pour sortir d'ici.

Il se redressa péniblement, senti cette épuisante chaleur corrosive lui brûler la peau, et essuya le sang qui coulait sur son visage du revers de sa manche. Il regarda difficilement tout autour de lui. L'horizon était pourpre, ou rouge sanguin, parfois voilé de noir. Par endroit, de gros amas de chair torturée semblaient mouvants. Des os et des viscères dépassaient de toute leur surface. Ils ne paraissaient avoir ni queue ni tête, mais on aurait juré qu'ils étaient vivants.

Songes essaya d'avancer une jambe et se surprit à geindre péniblement. Tout son corps était détruit, brisé, tuméfié. Il ne pouvait plus lever ses bras, ni tourner la tête. Le Lilioth Harahel l'avait anéanti, et il allait mettre un sacré moment avant de pouvoir régénérer, surtout ici. Peut être ne le pourrait-il jamais.

Il leva la tête et aperçu les Horreurs volantes. S'il restait ici encore longtemps, il ne donnait plus cher de son peau, ni de son âme. Ces bêtes avaient l'air de s'en nourrir comme elle dévorerait un quartier de viande. Et puis... la faille vers l'autre monde était encore ouverte. Là haut, dès qu'il s'apercevrait de la disparition de Lidrya, ils n'hésiteront pas à envoyer quelqu'un la récupérer. C'était son plan, après tout. Il ne faut donc pas rester là. Si c'est Harahel qu'ils envoient, il finira sans doute ce qu'il a commencé.

Songes laissa derrière lui le cadavre de Lydria Chesly, et s'éloigna péniblement sur les Terres Dévastés.
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Songes
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Caym avait naïvement cru pouvoir s'enfuir alors qu'au Temple s'était un Enfer sur Terre. C'était sans compter la détermination de l'Empereur Mendiant à tous les faire tomber dans son monde un par un. Alors qu'elle prenait son envol pour s'échapper de la mascarade qu'avait été l'intronisation du nouveau Lilioth, Caym entendit un rire gras et violent résonner, non seulement dans son esprit mais dans tout son corps. Aucune aile, aucun pouvoir de téléportation aurait pu faire face à la main gigantesque qui l'attira quelques centaines de mètres plus bas sans aucun ménagement. Le choc du sol, l'âpreté de l'atmosphère, la chaleur étouffante, une combinaison idéale pour se retrouver dans un état second à l'atterrissage.

Caym ne sut pas exactement combien de temps elle resta allongée au sol à réaliser ce qui lui arrivait. Trente secondes, quinze minutes, une heure... Elle ouvrit enfin les yeux sur un monde qui lui apparaissait comme... opaque. Elle eu le réflexe de s'essuyer les yeux et de cligner plusieurs fois des paupières pour arriver à avoir une image nette. Enfin le décor infernal apparaissait alors que les mains de Caym continuaient a essuyer le sang qui coulait dans ses yeux. Mais la Lilioth se s'attarda pas plus que cela sur le lieu en lui même, elle sentait quelque chose sur elle de visqueux et elle sursauta très vite pour se retrouver debout. A côté d'elle, des corps en décomposition, et du sang, beaucoup de sang. Elle s'essuya encore le visage et s'aperçut que le sang qu'elle avait sur elle était celui des corps décharnés et non le sien. Rassurée elle observa les alentours plus en détail. A deux ou trois mètres d'elle, le corps d'une jeune femme inerte. Caym ouvrit grand les yeux quand elle réalisa qui elle était. Malgré la marre de sang on pouvait distinguer le visage de Lidrya Chesly, la femme d'Harahel. Une logique implacable se mit en place dans l'esprit de Caym.

- Putain si cette conne est morte et que l'autre Insoumi débarque on est tous dans la merde!

Caym leva la tête pour observer le ciel rougeoyant empli de créatures volantes toutes plus terrifiantes les unes que les autres.

- Et au lieu de se faire bouffer les entrailles par les piafs de l'Enfer on se fait tuer par la colère insurmontable du demi-dieu... Note pour plus tard, si je me sors vivante de ce merdier, penser à remercier Iah Hel pour ses gentilles manières vis à vis des créatures de Kabbale et Jack pour ses idées de grandeur en ouvrant un portail comme celui ci.

Caym accouru vers Lidrya tout en se parlant à elle même. Elle vérifia son pouls et n'en trouva aucun. Elle vit le sang couler de sa bouche et eu une révélation. Si le sang coule toujours c'est qu'elle n'est pas tout à fait morte. Le fait de vouloir sauver une humaine n'était pas forcément inhérent à la personnalité profonde de Caym. Mais sauver Chesly pour sauver sa peau coute que coute l'était réellement et l'idée de se mettre le maitre de Kabbale dans la poche alors qu'on est en Pachad n'était pas une si mauvaise idée que cela. La Lilioth retourna alors Chesly sur le dos et tenta se sentir sa respiration en collant sa joue humide de sang contre son nez. Peut-être n'avait-elle tout simplement pas trouvé son pouls... Mais rien.

- Fais chier...

Elle entama un bouche à bouche suivit d'un massage cardiaque et alterna les deux durant de longues minutes. Caym était totalement concentrée sur Chesly et sur son objectif.

- Allez moustique... Si tu crèves on a plus aucune chance de s'en sortir vivant...

Tout en "motivant" Lidrya à sa manière, Caym réalisa que l'humaine n'était pas la seule à être tombée dans le trou. Le "on" dont elle parlait était bien réel. Elle était sûre d'avoir vu Songes tomber, mais pour d'autres elle avait un doute, elle était déjà dans les airs à ce moment là. Elle hurla alors le seul nom qui semblait venir à son esprit.

- Songes!!!! Songes!!!!!!
-Malencontreusement décédée-
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Caym
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A peine vêtue d'une robe de coton écru, l'attitude du monsieur Ur se modifia, comme si une certaine tension l'animait. Bien que curieuse d'en connaître la raison, la jeune femme n'eut pas le temps de lui poser la moindre question qu'en un instant, elle se retrouva à quelques mètres d'un temple, Heru Ur lui ordonnant de l'attendre là. Encore sous la surprise d'avoir été téléportée - mais était-ce vraiment possible ? - , Eulalie ne protesta pas. Toutefois, en recouvrant ses esprits, elle fronça les sourcils. Des éclats de voix puissants lui parvenaient depuis l'intérieur de l'édifice tremblant, signe qu'il s'y passait quelque chose de grave. Ne sachant combien de temps il lui faudrait attendre le retour du jeune homme ni s'il reviendrait la chercher, la jeune femme pénétra dans le Temple discrètement et se figea sur place, médusée par ce qu'elle y découvrait. Le parvis avait comme éclaté, créant un trou béant dans lequel s'enfonçait lentement mais sûrement tout ce qui se trouvait à sa porter, êtres vivants comme objets. Une femme criait des ordres plus loin alors qu'une créature - Il n'y a pas d'autre mot pour décrire cette chose - réclamait un Lilioth.

Eulalie repéra Heru Ur non loin du trou, embrassant une splendide jeune femme alors que celle-ci disparaissait à son tour. L'instant suivant, il se redressait et se tournait vers une autre femme qui réclamait une bague, les traits déterminés. Eulalie s'avança dans sa direction, prête à essuyer sa contrariété pour lui avoir désobéit quand elle se sentit entraînée irrémédiablement vers le gouffre à son tour. Vainement, elle tenta de se rattraper à tout ce qui lui passait à porter de mains, hommes, femmes ou encore pilier mais la force de ce qui l'attirait était bien supérieur à la sienne. A cours de prise pour se retenir, son corps fut projeté violemment contre le sol et glissa rapidement jusqu'au trou. La dernière chose qu'elle vit avant de disparaître à son tour, ce fut Heru Ur. Son visage semblait étrangement calme à cet instant.

...

Etait-elle morte ? Non, son esprit fonctionnait si elle était capable d'émettre cette pensée. Elle tenta de se redresser mais une vive douleur au bras droit la fit grimacer et un coup d'oeil vers celui-ci lui donna la raison. Son épaule était déboîtée. Roulant sur le côté, elle parvint à s'asseoir sans s'appuyer sur son bras et fit un rapide inventaire de ses membres et de ses plaies. Tout était là bien qu'elle s'était méchamment entaillée durant la chute. Plutôt pragmatique, Eulalie songea que cela aurait pu être bien pire et qu'elle pouvait s'estimer heureuse de s'en tirer à si bon compte. Se relevant en prenant appui contre la paroi la plus proche, elle balaya les alentours du regard, perplexe. Où est-ce qu'elle avait atterri ? Le paysage ne se dessinait pas clairement, nuances de rouge et de noir, d'ombres dansantes. A dire vrai, elles faisaient davantage penser à des créatures volantes mais la jeune femme se refusait à se laisser gagner par la panic. Elle ne l'aurait pas admis mais l'endroit n'était pas fait pour la rassurer. Tenant son bras douloureux comme s'il allait tomber, elle décida d'aller droit devant elle. Avec de la chance, elle trouverait quelqu'un... ou quelque chose. Un cri résonna mais elle ne réussit pas à distinguer ce qu'il signifiait. Par contre, cela voulait dire qu'elle n'était pas seule !
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Eulalie Tannen
 
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Dans mon esprit un long sifflement qui se répétait étrangement en écho, formant un canon désastreux et douloureux. C’était comme ce petit sifflement désagréable, intensifié et répercuté dans une église, j’eus un sursaut en sentant quelque chose toucher mon front avant de réaliser qu’il ne s’agissait que de ma main. Le sifflement ne semblait pas vouloir s’atténuer, mais je finis par ouvrir les yeux, étais-je en Enfer ? Je regardais autour de moi, plutôt au-dessus de moi vu que j’étais allongé. Je tâchais doucement de reprendre mon souffle, sentant bien des douleurs parcourir mon corps, j’attendais patiemment de voir si la douleur s’estomperait. Douloureusement je relevais mon dos pour tenter de m’asseoir, retombant presque aussi brutalement dans un sursaut douloureux au moment où je sentis un rien de sang jaillir dans ma bouche. Crachant le sang sur le côté, je commençais par doucement calmer ma respiration qui venait de s’emballer. Mes doigts massaient mes tempes, mais j’avais le sentiment de ne pas ressentir la présence de mes doigts. Mon esprit vaquait à mille et une questions, aucune ne trouvant de réponses, la plus importante, où étais-je ? Si c’était ça l’enfer, je voulais retourner sur Terre, mais avant tout, comment étais-je arrivé là ? Mon esprit vaqua encore quelques instants, je fermais mes yeux, ma respiration se calma, la douleur s’estompa et ce fut le noir d’un sommeil douloureux.


A few moments ago...
Plein soleil et journée agréable sur Gehinnom. Certes ce n’est pas le paradis sur Terre, mais ça à de quoi être plaisant si on fait abstraction de la raison de la présence d’humains. Fraichement arrivé, je vaque à ma préoccupation principale, découvrir les lieux, et pour cause après moins d’un mois ici il est évident que je ne connais rien, et curieux comme pas deux, il faut que je vois. Enfin il faut que je touche dirais surement Eileen, un vrai St-Thomas un peu trop curieux. Pourtant aujourd’hui n’est pas vraiment un jour ordinaire, il y a plus loin un somptueux lieu qui semble plein d’agitations et évidemment, il faut que je sois trop curieux. Je m’avance vers ce qui semble être un Temple, et j’y entre intrigué mais en rien inquiété...Jusqu’à tomber sur le spectacle que je vois. L’idée de courir en sens inverse m’a bien traversé l’esprit, mais devant ce spectacle et surtout devant la vitesse à laquelle mon corps m’échappa, littéralement happé par le trou au milieu de la pièce, je n’ai pas le temps de fuir. Je tente de m’accrocher au sol, aux dalles éclatées, mais rien n’y fait, je suis inexorablement aspiré par ce qui semble être un puits sans fond. Un léger appui me donne bon espoir de tenir, mais je m’écorche et me coupe sur ma prise, dans une coupure plus douloureuse et un cri de surprise tant que de douleur, je lâche ma prise, mes yeux se ferment au moment où il ne semble y avoir que du vide sous moi. Un impact violent face contre le sol. Mes mains appuient pour essayer de me relever, mais je ne parviens qu’à me retourner, et tout devient noir.


Je sursaute hors de mon rêve, ma respiration s’accélérant brutalement, mon coeur battant douloureusement et mon corps me rappelant la dureté de l’impact. Je respire fortement, tentant de retrouver mon calme, je suis cinq pieds sous terre, j’ai juste eu la chance de ne pas franchir le dernier palier en mourant. *Allez mon vieux, faut te relever.* Plus facile à dire qu’à faire, si mon esprit est d’accord, mon corps lui semble tétanisé, seuls mes yeux et mes mains semblent vouloir m’obéir. *Allez Rayden, sois pas con, tu peux pas rester là.* Je serre mes poings, ferme mes yeux et inspire fortement avant de me mettre en position assise, un violent trait de douleur s’emparant de mon flanc droit. Assis ainsi, je vacille dangereusement, et finalement mon esprit hurle encore *Debout tête de noeud* Motivé par la voix que j’entends je tâche de me relever tant bien que mal, mes jambes ont du ma à supporter mon poids, je m'appuie sur un mur, et finalement une main sur mon flanc douloureux, n’ayant même pas remarqué que ma main est profondément entaillée, j’avance d’un pas plus que hésitant vers une personne un peu plus loin. Une personne inconnue, mais au point où j’en suis, ça ne peut plus empirer pas vrai ?
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Rayden Henderson
 
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Gehinnom, tu parles d'un refuge !

Pendant quelques minutes j'avais perdu connaissance. Le dernière image que j'emportais avec moi n'était pas celle d'une Lidrya blottie dans mes bras pendant notre chute. Non, alors que je sombrais dans l'obscurité, c'était le visage de ma sœur que je revoyais, gisant sur son lit de mort, le visage si pâle mais tellement paisible. Lyra... Pourtant les nephilim ne meurent pas si facilement, cette réalité me rattrapa alors qu'après quelques minutes (combien je ne saurais le dire puisque j'avais perdu la conscience du temps s'écoulant) j'entrouvrais les yeux sur le carnage qui m'entourait. A vrai dire ce sont plutôt les cris, les éclats de voix qui m'avaient fait sortir de ma léthargie. La première chose que j'aperçus était cette gigantesque créature tout droit sortie d'un autre monde et le trou béant à ses pieds qui paraissait quémander nos âmes. Péniblement j'essayais de me relever, mon esprit semblait comme en plein brouillard. Je tentais de me souvenir de ce qu'il s'était passé, des derniers évènements auxquels j'avais assisté: des humains plein d'espoir, la Reine, Songes... Songes et cette Lilioth, le feu, l'horreur, Lidrya qui tombait. Je la cherchais du regard mais ne la trouvais pas à côté de moi. Je vis mon seirim à quelques pas, il semblait encore plein de rage et en même temps comme contrarié par ce qui se passait. Sans même réfléchir, je m'avançais vers lui. La voix de la créature de kabbale résonnait tout autour de moi mais j'étais trop troublée pour y prêter attention, seul comptait de retrouver Harahel, d'être à ses côtés s'il avait besoin de moi. Pourtant ma sœur me répétait en esprit de m'enfuir, ma survie en dépendait. Je vis des personnes être comme aspirées par le vortex ouvert sur le sol. Que se passait-il? Était-ce mon seirim qui avait invoqué ce monstre pour punir Songes? J'avais vraiment un mal fou à avoir les idées claires... Les corps se précipitaient dans cet autre monde, et soudain j'éprouvais une sorte de mal être, comme la sensation d'être happée moi aussi par cette bouche infernale. Puis la chute vertigineuse, je fermais les yeux en priant pour que ce ne soit qu'un mauvais rêve.

Pachad, le monde du cauchemar,

Nouvel impact, je me retrouve allongée sur le sol où j'ai été projeté, face contre terre. Ma tête me fait un peu mal, déjà que ce n'était pas la grande forme avant... Je jette un œil autour de moi. Je ne sais pas où je me trouve, j'ai bien une vague idée. C'est un univers si sombre! Pourvu que je ne sois pas seule ici, je ne devrais pas l'être j'ai bien vu les autres tomber aussi. Les autres... Qui? Je ne sais pas. Il faut que je les trouve et vite. Harahel doit pouvoir ordonner à cette créature de nous sortir de là non? C'est lui qui l'a fait venir après tout.

*Cela m'apprendra à vouloir aider les autres.*
*Je ne te le fais pas dire ! *
*Toi, c'est pas le moment de la ramener. Qu'est ce que je fiche dans cette galère bon sang ! Bon, cette histoire de lien, autant que ça serve ! Comment ça marche? Est ce qu'il suffit que je pense à lui pour qu'il le sente ou m'entende? J'aurais dû demander le livret d'instructions... Ils pourraient au moins le fournir avec le seirim quand même. Je suis perdue au beau milieu de nulle part, dans un monde probablement kabbalistique et je fais de l'humour toute seule. Je ne tiendrais pas deux jours. Harahel si tu m'entends viens me chercher, ou envoie moi une corde, quelque chose !
* Si ça se trouve c'est lui qui t'a offert à ce monstre pour le contenter, *
* Non ! Il n'aurait jamais fait ça ! Il n'aurait pas sacrifié quelqu'un de son clan ! Si ?...* Soupir * Je n'ai aucune idée de ce qu'on peut faire pour sortir de là, je savais que j'aurais dû demander des cours de kabbale. Mais Môssieur Harahel est trop occupé pour se préoccuper de la pauvre Lyra, la potiche du clan. Flûte ! Arrête ma vieille tu débloques. Ah ! Je vois quelqu'un là-bas.*

Il vient vers moi et je m'approche de lui en retour, j'ai du mal à vraiment le distinguer dans cette obscurité. La distance entre nous diminue et je m'aperçois qu'il s'agit d'un humain inconnu. Je ne peux pas compter sur lui évidemment pour m'échapper d'ici... Encore que, il permettra peut-être ma survie, humain = bon orgone = pouvoir et force. En plus il doit se sentir aussi perdu que moi. Je me sens soulagée en tous cas de n'être pas seule.

« Pas trop de bobos? »
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Lyra Waldon
 
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Belle journée ensoleillée, en y faisant attention, n'importe qui aurait pu observer avec amusement les oiseaux tournoyer dans les cieux. Un événement peu fréquent allait avoir lieu, beaucoup de monde avait été invité, y compris les plus anciens de l'ile.
Les heures passèrent, les gens assistèrent avec une certaine euphorie à la célébration en cours, mais quelques uns eurent un mauvais préssentiment. En quelques instants tout bascula dans un déluge de flammes et de peur. Humains et lilims furent frappés par ce chaos soudain qui les encercla. Certains chanceux évitèrent de peu la morsure des flammes ou furent que légèrement blessés.
Mais ce chaos sembla se calmer pendant un instant, quand une porte vers un royaume infernale fut ouverte par un immortel taré, croyant à son salut en invitant un empereur des abysses. Le temps sembla se stopper pendant une longue minute. Des cris inhumains, des sons distordus rompirent ce silence pesant, car tout les spectateurs de cette scene étaient bien trop attentifs à cette portail qu'il s'ouvrait pour preter attention aux cris de douleur et de terreur des mortels agonisants.
Harahel avait laissé sa rage prendre le dessus, Songes en avait pris plein la poire, il ne ressemblait plus à grand chose et son corps se perdait dans cette faille entre les plans. D'autres lilioth étaient présents, mais malgré leurs actions pour apaiser la situation, la faille s'agrandit encore et encore. Des tentacules ténébreuses jaillirent pour attraper tout être à proximité.

Caym avait demandé à s'entretenir avec Asmodée, qui avait accepté et pensait la rejoindre dans quelques instants, la lilioth pris son envol mais elle fut rattrapée par ces appendices sombres qui la projetèrent dans le trou. Le forgeron était attaqué egalement, ainsi que la plupart des immortels qui tentaient de lutter. Blasphême, la voleuse d'âme du grand forgeron, fouettait l'air et ces tentacules qui se recomposaient tres rapidement.
Malgré son expérience millénaire au combat, l'attention du lilioth fut attirée une seconde sur le coté et il ne put esquiver l'attaque qui arriva par derrière, si violente qu'il entendit un craquement d'os, quelques côtes brisées, Asmodée fut éjecté vers la faille infernale et rapidement les tentacules l'attrapèrent pour le plonger dans ce royaume en lui laissant aucune chance de remonter.

Asmodée avait l'impression d'avoir une pression d'une tonne sur les épaules, sa chute dans ce monde carmin et brulant étaient éprouvante. Il déploya ses ailes pour freiner sa chute, mais la pression s'intensifia d'un coup et les ailes faillirent se briser. Un gros bruit sourd accompagna l'atterissage d'Asmodée, ses mains et ses genoux étaient fortement écorchés, le lilioth grimaçait de douleur alors qu'il se redressait péniblement, ses articulations craquant à mouvement.
Blasphême s'était entouré autour du poignet du maitre forgeron comme à son habitude, Asmodée aurait regretté d'être en quelques sortes désarmé dans un monde inconnu, surtout aussi hostile.

Il sentait ses côtes ses ressouder et les écorchures se résorber, il avait été bien prevenant de jouir longuement de cette humaine sur le toit du temple pendant cette cérémonie barbante. Il veillait comme tout lilioth à accumuler de l'orgone, mais contrairement à d'autres, il ne dépensait pas sa magie de façon futile, même si ça pouvait arriver.
Sa peau se régénérait à vive allure et le lilioth observait autour de lui, son regard s'orienta vers le ciel et il vit des ombres volées parmi les nuages de fumée qui étaient parsemés un peu partout. De fortes émanations de souffre et de chair morte se mêlaient à l'air ambiant. Asmodée était habitué aux vapeurs de souffre, un peu moins au reste certes, mais la chaleur oppressante et toute cette fumée ne le destabilisait pas vraiment, au contraire il se sentait dans sa forge, située dans le cratère d'une montagne.
A une différence pres, il n'y avait aucunes créatures volantes ou rampantes qui y vivaient, là c'était assez peuplé. Le bruit des ailes décharnées qui battaient dans les airs, faisait comme un bourdonnement, plus les sons assez écoeurants des pas du forgeron sur ce sol composé de chair et d'os calcinés qui croustillaient sous les pieds.

Il sentit quelques créatures proches de lui, était ce des gens de la surface ou bien ces bêtes infernales ? Asmodée se posa la question tout en avançant et en restant sur ses gardes. Il avait vu tomber de nombreuses personnes dans le trou avant de les suivre involontairement, mais à présent qu'il était ici, au milieu de.. il ne savait même pas où il avait attéri !
Contournant ce qu'il semblait être des ruines de quelque chose, le forgeron croisa quelques corps humains, il vérifia tout de même si certains étaient encore vivants, mais s'il avait subi la même pression surnaturelle lors de leur chute, il n'y avait aucun espoir pour eux.
Il passa son chemin, et il se demanda ce qui était advenu de ses disciples, il pensa à Aliya qui était restée au chateau, puis ses pensées allèrent rapidement vers Evaline qu'il avait vu entrer dans le temple un peu avant que la cérémonie ne débute...


*Evaline, tu m'entends ?*

Asmodée allait répéter cet appel mental, quand il entendit un puissant cri aux résonnances familières. Il avait vu tomber Caym du coin de l'oeil, il fit forcément le rapprochement, mais parfois avait elle hurlé "songes"? Enfin si c'est bien ce qu'elle avait hurlé.
Le forgeron marcha en direction de ce cri. du moins il l'esperait.
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Asmodée
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Dort, mon amour dort...

Il est de ces jours où l'on se lève, le matin, persuadé que notre vie va basculer du tout au tout. Vous ne commencez pas un nouvel emploi, non. Vous n'avez pas décidé de coller une tête à l'espèce de pétasse qui vous sert de chef, non plus. Vous vous levez comme tous les matins et êtes pourtant persuadés que ce soir, rien ne sera comme avant. Rien de rien. Seulement, je ne pensais pas me voir encaisser les paroles d'un Lilioth hurlant à la lie qu'il avait violé ma femme et qu'elle avait aimé cela. La colère m'avait gagné comme du temps d'Eclipse, ma première femme. J'avais foutu un merdier pas possible et autour de moi tout m'échappait. Je pensais que nous n'étions que deux à pouvoir invoquer des créatures de Kabbale, pourtant un type que je ne connaissais ni de Lilith, ni de Samaël, venait d'invoquer l'empereur-mendiant.

ImageCet inconscient avait invoqué le jour du printemps, le jour de la fleuraison, la créature symbole même de l'automne, de l'apocalypse avant l'hiver. Dans le genre, grosse boulette... Le tutoiement de Iah Hel n'était que prétexte pour lui. Il était surtout insulté vexé et je sentais bien sa colère le gagner. Je me relevais, encore nu de ma précédente transformation. Je regardai rapidement Voldi et lui fit un simple signe de la tête. Ce signe voulait dire tant de choses. Il marquait mon impuissance et ma désolation car nous allions en baver. La créature s'enfonça entraînant déjà avec elle Lyra et Iah Hel à la suite de Songes et Lidrya. Les humains trop frêles suivirent rapidement. Tout le monde fuyait autour de moi. J'arrachai alors une toge d'une prêtresse qu'un tentacule venait de happer. Je ramassai aussi Ange et Démon, les armes de ma fille. Un humain se tenait à une corde et bascula dans le gouffre quand je la lui arrachai des mains. Je sentais cette force m'attirer dans le gouffre. Je ne souhaitais pas y résister. J'enfilais la toge de lin couleur sable. Bêtement, je souris en me disant que le sang et la suie changeront vite sa teinte.

Inutile de dépenser de l'Orgone pour résister. J'en manque déjà bien assez. Alors je plonge !

Les nuages opaques de Pachad saignaient autour de moi. Je voyais des corps accrochés par des tentacules se faire balancer dans la gueule béante de créature de Kabbale que je ne connais que trop. Certains Lilim se faisaient gobés vivants par des créatures volantes. Je ne tentais pas de résister, je plongeais accélérant ma chute pour rester ici le moins longtemps possible. Je cherchais Lidrya du regard. Je ne la voyais nul part. Voldi venait d'être happé à son tour. Ou peut-être avait-il plongé lui aussi... Était-ce Lidrya plus bas ? Oui je la voyais. Lyra avait disparu, Songes était proche de ma femme. On dirait bien. Dans ce brouillard, je me trompais en faisant confiance à mes yeux. Il s'agissait en réalité de Caym. Une créature arriva alors sur moi.

Toujours éviter le combat... Toujours éviter le combat...

Si cette créature me blessait, je ne m'en remettrais pas. Je déployai mes ailes juste pour éviter ce monstre et j'en perdis de vue ma femme. Aucune importance ! Avec la déculottée que j'avais mis à Songes, il aura besoin d'Orgone et protègera ma femme. Oui, je me raccroche au moindre espoir, aussi glauque soit-il. Le sol approchait, mes ailes étaient déployées mais elles ne me freineraient jamais assez. Parfois la chance survient au moment où on s'y attend le moins. Moi, elle s'est concrétisé en cette paroi. La pente était forte, je rétractais mes ailes pour ne pas les briser et attérit sur le dos dans une violente glissade, glissade qui me brûla profondément l'épaule. Un nuage de cendres volait autour de moi.

Je réalisai que sous mes pieds se trouvaient un lac de laves en fusion. Finalement, je ne suis peut-être pas si chanceux que cela. Mes griffes se plantèrent dans le sol. Pas d'Orgone, n'use pas trop d'Orgone, Harahel ! Enfin je m'arrêtais mais les cendres me brûlèrent la peau, la tenue de la prêtresse avait littéralement brûlée. Heureusement que c'était du lin et non du nylon... Je pensais à Caym et enviait son pouvoir en cet instant. Je me tournai pour éviter que mon visage ne brûle à son tour. Juste à temps ! Mais mes cheveux n'étaient plus qu'un souvenir. « Ne te soigne pas surtout ! Garde ton Orgone ! ». J'entendais la voix d'Eileen me conseiller, mais je ne sentais pourtant pas sa présence en ce monde. Je remontais doucement le volcan quand la chance sembla me sourire à nouveau. Mais cette fois, je me méfiais. On se fait avoir une fois, pas deux. Une Skaldmeyjar s'écrasa à mes côtés. Enfin ce qu'il en restait. elle ne ressemblait plus à rien. Le haut de son tronc avait été arraché par un tentacule ou dévoré par une créature volante. Je revêtis son pantalon, ses rangers et passa sa ceinture en vitesse autour de mon épaule. Mon dos me brûlait horriblement. La douleur me rappelait ses séances de torture que j'avais subi dans la tour Pourpre et que j'avais infligée pourtant à Maïra.

J'avais perdu Ange et Démon dans ma chute. Je devais les retrouver. C'est ce qui me motiva dans cette difficile remontée. Jamais un volcan restait paisible en Pachad, je devais me hâter, je devais faire vite avant son éruption. Quand je foulai enfin le sommet du cratère, Ange était là, à mes pieds. Je le ramassai ainsi qu'une perche métallique.

Chaque possession en Pachad est un don précieux...

ImageJe relevai les yeux et pu assister à la chute des anges. Ces humains tombaient ça et là comme une pluie fine. Autour d'eux des Lilim ! Certains les laissaient tomber, d'autres plus humains les sauvaient. Ou alors ils ne sont que pragmatiques, car les humains, réservoirs d'Orgone sur pattes, seront notre seule chance de survie.

Car nous allons rester là un moment...
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Harahel
 
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[Désolée... Je n'ai pas trouvé ma musique sur Jiwa ni sur Deezer... Je vous mets donc le lien de Dailymotion à ouvrir dans une autre fenêtre ]
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* Mourir... Mourir... Bordel cesser de respirer... Ne plus penser... Ne plus souffrir... Mourir... Vite...*

Hurle de douleur sous la pression d'un corps s'écrasant sur elle.

* Se souvenir... Non... Non... Surtout pas... Ne pas réfléchir... Trop de douleur...*

Crache un jet de sang avant de repousser tant bien que mal ce corps calciné.

La mémoire revenant malgré ses volontés, Evaline sentit une pression insupportable lui monter à la tête. Des souvenirs troubles faisaient échos en elle, mêlés de différentes souffrances ressenties sur tout son corps. Se tordant de douleur elle se replia sur le côté tant bien que mal en position fœtale pour tenter de mieux respirer. Une chaleur étouffante s'immisça malgré tout dans ses narines avant de gagner ses poumons endoloris. Ne plus respirer, par pitié ! La mort doit être divinement douce à côté de ces tiraillements incessants...



***... Perte de conscience...***



*La liberté est enfin là ?! La délivrance ?...*
Cette douceur qui l'enveloppe et l'emporte enfin... Oui, enfin... La mort est venue la délivrer... Ça doit être ça... Pitié bon sang !

* Faites qu'elle m'emporte loin...je vous en supplie*


Tels des flashs revenant en boucle dans sa tête, la Lilim revit ce qu'elle pensait être ses derniers instants. Cette cérémonie si belle et grandiose à ses yeux avait basculé sans même crier gare. Ses souvenirs ne laissaient place qu'à quelques détails bien troubles à présent. Un décor somptueux l'enveloppait devant ce Temple, sa robe rouge sang lui laissait une sensation de voile léger volant sur ses longues jambes, la présence à ses côtés de ce Lilioth toujours inconnu à ses yeux qui s'était éclipsé en une fraction de seconde... seconde où tout avait d'ailleurs basculé.
Des cris, des pleurs, des hurlements, son envie incontrôlable et délicieuse de tuer ces humains encore agonisants, le souvenir de son corps sur cette humaine qui lui rappelait la douce Lydria rencontrée sur cette plage et puis le trou noir... Le néant... Était-ce donc ça la mort ?

Elle l'avait cru un instant... Des créatures se battaient au-dessus d'elle et, subitement, son corps fut comme aspiré par une force inconnue et inégalable. Ses ongles griffèrent le sol pour tenter d'attraper quelque chose après quoi s'agripper mais ils ne récupérèrent qu'une poussière de sable bien peu utile. La douleur commença alors à la gagner et des larmes coulèrent le long de ses joues tandis que la force surhumaine l'aspirait telle un vulgaire grain de sable. Heureusement ou malheureusement pour elle, sa mémoire et son corps cessèrent de lui envoyer des signaux. Elle pensait sa fin proche mais douce comparée à ces douleurs indescriptibles.

Seulement, des cris stridents lui oppressant les tympans réveillèrent sa conscience alors qu'elle luttait pour laisser la mort la gagner et l'emmener loin de ce monde. Le choc de ce corps sur le sien déjà anéanti éveilla la moindre partie d'elle qui éprouvait encore des sensations. Toujours tournée sur le côté, recroquevillée sur elle-même, elle ouvrit les yeux. Une vision d'apocalypse s'offrit alors à sa vue qui se troublait sous la chaleur... Des corps calcinés et décomposés jonchaient le sol tout autour d'elle et des créatures immondes et gigantesques planaient au-dessus de sa tête. La peur lui noua le ventre et elle encercla tant bien que mal ses genoux contre sa poitrine. Des larmes ruisselaient sur ses pommettes endolories quand elle entendit au loin une voix familière perdue entre cauchemar et réalité... Son Seirim était donc là ?

Elle lutta une dernière fois pour ouvrir la bouche et hurler tant bien que mal : " Asmodée ! Je suis là... "
Mais la puanteur qui émanait de ce lieu perfide se glissa entre ses lèvres et la fit vomir immédiatement. Elle rampa alors en espérant qu'à chaque seconde son Seirim serait là mais chaque mouvement lui déchirait les entrailles. Sa réserve d'Orgone étant au plus bas, elle agrippa le corps sublime d'une humaine à moitié mourante encore en ce lieu...
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Evaline Gyna
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Tranquillement sur sa branche, Candice avait observé avec très peu d'attention tout ce qu'il s'était passé sous ses yeux dans le Temple. Elle avait d'autres choses en tête, et puis il ne pouvait rien arriver de grave. Au pire, d'autres Skaldmeyjar étaient déjà là pour maintenir un minimum d'ordre. Honnêtement, elle avait juste envie d'orgone. Cela faisait longtemps qu'elle prenait sur ses nuits pour pouvoir briller et être partout à la fois, laissant trop de fois son esclave de côté. Elle se surprit à voir des images de sexe envahir son esprit déjà assez troublé comme ça. Même tout l'entraînement militaire du monde ne pouvait pas ôter à un Immortel son envie et son besoin primaire, et elle ne dérogeait pas à la règle. Elle ferma les yeux, et laissa les images tournoyer dans sa tête, se contentant de les regarder défiler avec envie. Un calme bienfaisant l'envahit. A ce moment, elle n'avait plus envie de tuer, plus envie de devenir Grande Inquisitrice, plus envie de ne pas sourire. Plus rien ne pouvait maintenant attirer son attention, pas même la chose monstrueuse qui jaillit de la faille dans le Temple, ni les cris de tout ceux qui se trouvaient autour. Et alors que son visage de glace commençait à fondre et qu'un sourire naquit au bord de ses lèvres, elle fut violemment happée dans la faille, sans qu'elle ne réalise quoi que ce soit de ce qui venait de passer. Et puis, les ténèbres envahirent ses pensées, et le vide s'empara d'elle.

Elle se réveilla enfin, allongée sur un sol poussiéreux et désolé. Une grande inspiration plus tard, elle se rendit rapidement compte que la douleur l'accablait de partout. Ses yeux lourds eurent du mal à s'ouvrir, et ce qu'elle vit lui donnait envie de les refermer, et de rester couchée ici à attendre que les choses se passent autour d'elle, sans qu'elle n'y prenne part. C'était apocalyptique... Elle voyait encore flou, mais l'atmosphère était extrêmement lourde. Elle avait du mal à respirer. Des formes indistinctes et horribles volaient dans le ciel, une terre sombre et hostile s'étendait sous elle. Elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle pourrait être. Mais tant qu'elle avait sa fidèle épée sur elle, elle se-

- Mon épée? Larme?

Sa main vint toucher son dos, mais il n'y avait rien à l'emplacement habituellement occupé par son arme. C'était une très, très mauvaise journée, en perspective. Elle réussit enfin à décoller ses yeux du spectacle désolant et effrayant qui s'offrait à elle pour regarder l'origine de sa douleur. Une branche était plantée dans son flanc, et la traversait de part en part. Une simple égratignure, à vue de nez... L'enlever lui arracha tout de même un cri de douleur à réveiller un mort. Elle la jeta au loin, et regarda sa plaie béante, attendant la cicatrisation. Mais elle ne se fit pas, et la douleur persistait.

- Bordel.

Plus d'orgone. Et elle devinait que dans cet endroit, en trouver n'allait pas être une tâche aisée. Trouver Larme, comprendre où a-t-elle atterri, voir si elle est seule. Le plan était plutôt simple. La pratique, en revanche, s'annonçait plus délicate. Surtout que le cadavre atrocement mutilé éparpillé à côté d'elle ne contribuait pas à lui remonter le moral. Elle se leva avec peine, une main sur le ventre, comme si ça aiderait à calmer la douleur. Elle se sentait vide et brisée de partout. Sa démarche erratique semblait confirmer qu'elle n'était pas au mieux de sa forme. Elle essaya de se concentrer sur Larme, et réussit à la repérer. Elle partit dans cette direction, en espérant que les créatures ailées qui volaient dans le ciel n'étaient pas du genre peu sympathique.
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Candice Weisz
 
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Les yeux plongeaient dans les siens, Lidrya le défiait du regard. Peur d'un Lilioth ? Mais qu'est ce que voulait dire exactement Lilioth ? Elle n'avait conscience de rien. Elle avait juste une nouvelle certitude : Il ne s'agissait pas d'une conspiration gouvernementale. Elle se raccrochait donc à ses yeux azur, voulant y lire une réponse. Elle avait l'impression d'avoir déjà regardé dans ses yeux auparavant, de la même manière, dans une attente, une attente de réponse, une réponse vitale ... Mais elle sortit de ses "songes" en sentant une femme lui dire non, de ne pas l'aider. Pourquoi ? Pourquoi ne comprenait elle pas ? Mais que devait-elle comprendre au juste ? L'esprit de Lidrya redevenait flou, alors que tout paraissait si clair et limpide, il y a de cela quelques secondes. Elle perdait cet homme, elle le sentait et une autre voix se fit entendre, une voix chaude, douce, apaisante et rassurante. Cette femme l'aida à remonter le Lilioth des enfers de la terre. C'était sans compter sur l'Empereur Mendiant qui se manifesta et l'humaine leva la tête en tenant toujours Songes par le bras. Elle ne prêtait plus attention à lui, plus attention à rien, sauf en ce démon. Il était encore plus imposant, plus monstrueux que l'autre démon qu'elle avait aperçu de près pourtant. En imposait-il plus que l'autre ? Non. Oui. Peut être. Tout s'embrouillait.

http://www.youtube.com/watch?v=uW3sFbPlGyc

Un bruit. Un boum. Un fond sonore qui vient des entrailles et Lidrya écarquilla les yeux en se sentant basculer dans ce gouffre.

Impossible ...

Impossible !


Elle tenait toujours la main du Lilioth et elle le regardait incrédule. Non, c'était impossible, il ne voulait pas la tuer. Si ? Et contrairement à sa première chute où un ange l'avait accueillit dans ses bras, là, elle ne voyait que de ... l'indifférence ? Résignation ? Même pas la moindre haine sur ce visage en face d'elle. Alors elle fit ce qui lui sembla le plus judicieux, ou le plus humain, elle hurla ! Elle hurla étant incapable de parler, et elle essaya de s'accrocher à ce bras, de le remonter même pour s'accrocher à ce corps, pour qu'il la sauve. En était-il capable ?

"Tyler !!!!!!!! Tyyyyylleerrrrrrrrrrrr !"

Ce nom sortait de ses tripes, ses ongles s'enfonçaient dans cette chair et elle fut incapable de regarder ailleurs que lui. Il devait la sauver ! C'était son devoir ! Pourquoi ? Pourquoi ne le faisait il pas ? Elle vit la scène de nouveau ralentir. Elle le vit s'écraser sur le sol. Son corps rebondissant sur cette terre de souffre. Elle l'accompagna quelques secondes plus tard. Du sang jaillissant aussitôt de sa bouche. Elle avait la tête tournée vers ce corps inerte à côté d'elle et elle trouva une once de pouvoir pour bouger son visage et regarder vers le ciel.

Comment décrire ce qu'elle voyait ? Un démon présent, et des corps qui tombent à foison. Elle avait l'impression qu'ils étaient des milliers. Mais c'était peut être les cendres de ce monde. Des cris, humains, démoniaques, résonnaient dans sa tête. Des monstres fut visibles un instant dans le ciel et ses yeux se voilèrent pour laisser place à la mort.




Croyez vous que l'on retrouve la mémoire quand on meurt ? Croyez vous que l'on pleure les êtres chers quand l'on meurt ?




I,I, I'll survive

Lidrya écarquilla les yeux et elle toussa, cracha un filet de sang sur la personne qui était au dessus d'elle. Qui était-elle ? Et la douleur envahit le corps et l'esprit de Lidrya. Elle essaya d'hurler mais ce ne fut qu'un gémissement à peine audible qui s'échappa de ses lèvres. Respirer était une souffrance. L'air était chargée de feu, de cendre, de souffre, elle était infecte. Elle cracha encore du sang, comme elle pu, et elle se calma. Car en réalité, elle souffrait bien trop pour faire quoi que ce soit. Alors elle regardait par intermittence la femme au dessus d'elle ou bien encore le ciel. Etait ce le ciel ? Elle ouvrit sa bouche pour émettre un autre son que celui de la souffrance, mais elle en fut incapable. En réalité, aucun de ses membres ne lui répondaient. Était-elle morte ? Était-elle vivante ? Était-elle brisée en mille morceaux ?



Tant de questions, mais une seule réponse possible : Fuyez ou mourrez !
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Lidrya Chesly
 
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